Pour changer des conseils pour courir dans le froid, ou sous la pluie, intéressons-nous aujourd’hui à une pratique sportive bien plus exotiques, et réchauffantes… Courir dans le sable au bord de l’eau est une image idyllique. Un cadre rêvé pour une parenthèse running. On peut ainsi profiter du cadre, du calme qu’apporte le bruit de l’eau tout en s’adonnant à une activité sportive.
De nombreux sportifs s’adonnent à cette pratique, mais qu’est ce que cela apporte vraiment, quels sont les risques et les précautions à prendre ? Dans cette article, vous saurez tout pour envisager votre jogging sur la plage dans les meilleures conditions qu’il soit.
Courir au bord de l’eau, les pieds dans le sable a bien des avantages. On peut dire adieu à ses chaussures pour courir naturellement les pieds nus, en contact direct avec le sable et l’eau. Un sentiment de liberté insoupçonné qui s’allie à beaucoup d’autres bienfaits.
Au sommaire
Les bénéfices de la course à pied dans le sable
1- Un dépaysement ressourçant
Courir dans un cadre qui sort de ta routine sportive permet de booster sa motivation. C’est comme appréhender un nouveau terrain de jeu, de nouvelles sensations apparaissent et on redécouvre totalement la course. Diversifier les cadres dans lesquels on court permet de ne pas se lacer, et ça c’est déjà essentiel !
2- Le sable atténue les chocs et préserve les articulations
Sur le bitume, à chaque foulée, l’impact du pied au sol créait des chocs importants qui se propagent dans l’ensemble du corps et se répercutent sur les chevilles, les genoux et le dos. Sur le sable, en raison de sa consistance souple, l’onde de choc se diffuse et s’amoindrie et ainsi épargne nos articulations.
3- Un effort plus important pour un renforcement musculaire efficace
Une étude intitulée « Règles mécaniques et énergétiques de la locomotion humaine sur sable » a démontré que les propriétés du sable associées à nos caractéristiques physiques engendrent un effort 1,6 fois plus important que sur sol plat et ferme. Contrairement aux autres types de surfaces, le sable se déforme sous la plante du pied, amenant perte de force et déséquilibre.
Le pied ne rebondit alors pas comme il rebondirait sur du bitume, et engendre par conséquent une dépense d’énergie plus importante. Pour contrer ce phénomène de dérobade, l’ensemble des muscles (mollets, cuisses, fessiers…) sont beaucoup plus sollicités.
Plus le sable est sec, plus les muscles travaillent. Pour encore plus de renforcement, le mieux est de courir les jambes légèrement immergées dans l’eau. Cette méthode est d’ailleurs excellente pour galber les fessiers !
4- Le sable, allié de notre équilibre
En effet, le sable étant peu stable, il nous oblige à faire travailler nos muscles profonds et ceux responsables de notre équilibre tels que les muscles stabilisateurs des chevilles. Les articulations travaillent et les risques de blessures sont réduits. Idéal donc pour retrouver une posture tonique. Logiquement, tous ces efforts entretiennent significativement les performances cardiaques.
5- Le sable, allié de notre poids
Une étude belge démontre qu’une personne qui marche sur le sable dépense deux à trois fois plus de calories qu’une personne marchant sur un sol ferme. Le temps d’entrainement peut donc être divisé par trois et les résultats seront plus significatifs.
Les quadriceps et les fessiers étant énormément engagés lorsque l’on court sur la plage, la dépense énergétique est plus importante et la perte de poids est donc plus significative.
6- Le sable, allié de l’endurance
Courir en bord de mer permet de profiter du grand air et ainsi de travailler sa capacité pulmonaire. Au bord de l’eau la densité de l’air est élevée, ce qui améliore l’oxygénation des muscles et ainsi l’endurance.
Les précautions liés à la course à pied dans le sable
Le fait de courir sur le sable a beau être une pratique réunissant de nombreux avantages, ça n’en reste pas moins une pratique qui comporte aussi des inconvénients.
1- Attention aux pieds sensibles
Le sable, c’est doux et agréable sous le pied. Mais sur la plage, le sable peut cacher des éléments qui peuvent être source d’inconfort voir, peuvent blesser. Petits cailloux pointus, bouts de verre, éclats de coquillages…tant de petites choses qu’il est difficiles d’éviter ou de voir lorsque nous sommes lancés à notre allure.
Si vous gardez vos chaussures, vous n’êtes pas non plus à l’abri de vous faire mal aux pieds car le sable, avec toutes ses impuretés, s’infiltrent dans vos chaussures et peuvent aussi vous blesser ou être à l’origine d’ampoules ou de champignons.
2- Attention au soleil
L’Eté, courir sur la plage en bikini pour finir son run en plongeant directement dans l’eau, c’est tentant. Mais il faut être prudent avec le soleil et privilégier le matin ou la fin de journée pour éviter les rayons de midi qui frappent et risqueraient d’engendrer un coup de soleil ou une insolation. La crème solaire reste tout de même impérative.
Ensuite, courir avec une tenue de sport est essentielle, car elle permet un bon maintien, donc on ne la troque pas avec son maillot de bain, même si l’idée peut paraitre attrayante.
3- Courir progressivement
Le sol est mou, et même si il atténue les impacts, il fait énormément travailler les talons d’Achille. Se mettre à courir soudainement pieds nus peut demander un certain temps d’adaptation à son corps. Il est donc primordial de ne pas trop forcer et de travailler progressivement afin d’éviter tout problème de tendinite, d’entorse de la cheville ou autre blessure toute aussi désagréable.
Les tendons vont beaucoup être sollicités, il est donc souhaitable d’envisager dans un premier temps de réaliser qu’une partie du parcours pieds nus.
4- « La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres »
Sur la plage, la majeur partie des autres personnes ne sont pas des coureurs. Les gens sont souvent allongés sur leurs serviettes et n’ont pas envie de recevoir du sable de vos foulées dans les yeux. Il y a également des bambins qui surgissent d’un peu partout et il est donc primordial de faire énormément attention au monde qui vous entoure.
Il faut rester vigilant pour ne pas gêner les autres usagés, ce qui peut être frustrant lorsque l’on est en entrainement contre la montre par exemple. Une raison de plus pour privilégier le jogging sur le sable, soit tôt le matin, soit en fin de journée, lorsque la plage se vide de son monde.