Le mental occupe une place majeure dans le sport. Le plus grand des athlètes peux être prêt physiquement et malgré tout rater la compétition. « Entrainer son esprit comme on entraine son corps », voilà le leitmotiv de la préparation mentale. De plus en plus pris en compte chez les sportifs, ce processus vise à renforcer les capacités mentales et cognitives.
L’objectif de cette mise en condition est de générer de la confiance, apporter du bien-être, de la sérénité et permet donc de mieux appréhender les compétitions.
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Comment fonctionne la préparation mentale ?
Cette pratique s’appuie sur des publications scientifiques dans le milieu de la psychologie du sport. Elle s’inscrit au même titre que la préparation physique. L’athlète doit avoir une bonne gestion de ses émotions pour affronter une compétition.
Ce soutien psychologique s’adresse aussi bien aux compétiteurs de haut niveau qu’aux sportifs amateurs simplement en vue d’effectuer un premier marathon.
Bien qu’elle soit à l’origine destinée au sportif, cette préparation a des pouvoirs qui dépasse l’entendement du cadre sportif et peut s’étendre sur des domaines divers et variés (en vue d’affronter un examen, une épreuve, une nouvelle aventure…).
Les bénéfices de la préparation mentale peuvent être aussi de savoir gérer son stress, optimiser sa concentration, développer son leadership… tout est question de besoins !
Le but est de parvenir à mettre à son service son mental et son égo. Le mental ne doit pas être le maitre et diriger le corps, c’est l’individu qui doit être le seul décideur.
Combien de temps dure une préparation mentale ?
Le suivi est entièrement personnalisé en fonction de ses besoins, ses objectifs. Il existe différentes possibilités de préparations :
Premièrement, la préparation mentale « individuelle » qui est destinée à une seule personne en entretien particulier. Lors de cette entrevue, le préparateur peut répondre à un diagnostic précis. La séance de préparation dure en moyenne une heure et est renouvelable en fonction des objectifs de la personne, du sportif.
Deuxièmement on retrouve la préparation mentale « collective » qui consiste à intervenir sur l’ensemble d’un groupe, une équipe. Dans ce type de séance, tous les membres de l’entité sont présents, et le préparateur va ainsi pouvoir proposer différentes techniques, stratégies en fonction de la demande de l’entraineur, des objectifs.
Pendant ces séances il peut également intervenir sur la cohésion du groupe, la combativité, améliorer la communication… L’intervention dure en moyenne une heure également.
Enfin, il y a la sensibilisation à cette préparation qui consiste à intervenir au sein d’un groupe d’une dizaine de sportifs qui ne connaissent pas cette approche dans le but de les sensibiliser et ainsi pouvoir proposer par la suite des entretiens individuels.
Les techniques utilisées
Dans un premier temps, le but du préparateur est de comprendre d’où et de qui émane la demande de préparation. Puis un questionnaire permet de dégager un diagnostic précis. S’en suit une programmation, un entrainement mental en une ou plusieurs séances en fonction du besoin. Les séances permettent d’acquérir des techniques cognitives, psychosomatiques, composites de préparation.
La notion d’apprentissage est liée à la notion d’action. Si on apprend quelque chose et qu’on ne passe pas à l’action, on augmente son niveau de connaissance mais pas son niveau de compétences.
C’est là que la notion de training prend toute sa place. Le sportif n’est jamais seul. Il possède son dialogue interne (le mental), cette petite voix qui lui parle, et son dialogue externe.
Il y a également tout l’environnement dans lequel il agit. Dans certains cas, ce sont les interférences avec l’extérieur qui créent le manque de confiance, la perte de gestion des émotions, le stress.
Le préparateur mental possède de multiples casquettes. Il peut être à la fois clarificateur, formateur, cadreur, révélateur, être un soutien affectif et un confident.
L’objectif est de faire comprendre à l’athlète qu’il sera toujours en apprentissage permanent. Qu’il sera toujours un élève de sa discipline.
Parmi les techniques les plus couramment utilisées on retrouve :
L’imagerie mentale :
La visualisation ou encore imagerie mentale est une technique dans laquelle la personne va devoir visualiser de la manière la plus précise qu’il soit une situation, une action.
L’intégralité des sens peuvent être sollicités. Le but n’est pas de travailler uniquement sur la vision.
Lors d’une séance, Le joueur de tennis pourra, par exemple, se centrer sur ses sensations d’appuis sur le terrain, le contact de ses mains sur le grip, le son de la balle qui frappe la raquette…
Le but est d’être capable face à cette situation de prendre la bonne décision et d’agir de la meilleure façon en fonction du contexte dans lequel il se trouve.
Cela se décompose et s’articule en 3 étapes : la perception (prise en compte de l’environnement), la décision (par rapports aux informations dégagées dans la première étape) et l’exécution, qui est le résultat des deux premières étapes et des aptitudes physiques.
Il est intéressant de remarquer que les 2 premières étapes sont uniquement mentales. Elles peuvent se développer par la pratique de jeux vidéo ou les sports favorisant la réaction.
La neuroscience a démontré que le fait d’imaginer une action ou le fait de la réaliser enclenchait les mêmes zones du cerveau. Autrement dit, notre cerveau ne fait pas la distinction entre ce que l’on fait et ce que l’on imagine.
La fixation d’objectifs :
Se fixer uniquement pour objectif la victoire peut devenir un élément stressant car non maitrisable. La victoire ne dépend pas que du niveau de performance du sportif en question mais également de l’ensemble des autres sportifs compétiteurs. Il est préférable de se fixer des objectifs maitrisables. Par exemple « exécuter un 100M en moins de 10 secondes » est un objectif qui ne dépend que du sportif.
Les autres techniques :
D’autres techniques viennent s’ajouter à cette préparation en fonction des spécialisations du coach et des attentes du sportif. On retrouve notamment l’hypnose, l’autosuggestion, les techniques de relaxation, la PNL, l’intelligence émotionnelle, la sophrologie, les techniques cognitives et comportementales.
La préparation mentale est donc indispensable pour un entrainement sportif réussi. Elle détient également des bénéfices qui vont au-delà de la simple compétition sportive et permet d’envisager les événements avec confiance et sérénité.