L’AVC (Accident Vasculaire Cérébral) est une urgence médicale qui, dans environ 50% des cas, est irréversible. Mais si il est détecté à temps, il peut être alors relativement bénin. L’accident cérébrovasculaire est une interruption brutale de l’irrigation sanguine du cerveau. Cet arrêt entraine une privation d’oxygène dans les zones cérébrales touchées.
C’est pour cela que l’attaque cérébrale doit être prise en charge très rapidement. Savoir détecter les signes d’un AVC, c’est pouvoir agir plus vite et par conséquent pouvoir sauver une vie.
Au sommaire
Les facteurs prédisposants à un AVC
Perte soudaine de certaines fonctions du cerveau dû à un arrêt brutal de l’affluence du sang dans plusieurs zones, L’AVC peut arriver à n’importe qui, à n’importe quel moment même si il y a souvent des facteurs prédisposants :
- Les personnes de plus de 65ans
- La tension
- Le diabète
- Le surpoids
- Le cholestérol
- Les personnes souffrants d’apnée du sommeil
- Les personnes qui ont déjà eu une attaque
- Les personnes qui ont de l’artériosclérose ou qui ont un rythme cardiaque irrégulier
Dans 80% des cas, l’arrêt de la circulation du sang est dû à un caillot sanguin (embolie). Dans les 20% des cas restants, l’origine est une hémorragie cérébrale (thrombose de la carotide interne). Ce phénomène peut avoir pour conséquences une paralysie plus ou moins importante du corps, des troubles du langage, de la vision, voir même, la mort
Si la récupération se fait en quelques heures, on parle d’accident ischémique transitoire. Plus l’Apoplexie cérébrale est longue, plus les risques d’avoir des séquelles définitives ou de refaire une attaque sont importants.
Comment détecter les symptômes d’un AVC ?
L’attaque peut survenir après une chute ou après avoir reçu un coup à la tête. Il est important de savoir repérer les signes d’un AVC dès les premiers signes d’apparition. Un diagnostique rapide réduit les risques de mortalité de 30% et la gravité des séquelles.
Un AVC débute de manière très précise. Vertiges et maux de têtes y sont souvent associés. Une perte de conscience peut avoir lieu mais elle n’est pas systématique.
Le langage d’une personne atteinte d’un accident cérébral est perturbé. Elle se met à butter sur des mots banals, confond certains mots, a du mal à articuler et a une sensation de langue pâteuse. Egalement sa bouche peut se déformer, la lèvre devient tombante et une partie du visage peut-être paralysée. Sourire devient alors difficile. Un engourdissement a lieu dans certaines parties du corps telles que un bras ou une jambe.
Une petite aide mnémotechnique permet de retenir les symptômes principaux qui permettent de détecter un AVC :
- V comme Visage paralysé ou déformé
- I comme Impossibilité de bouger un membre
- T comme Trouble du langage
- E comme Éviter le pire en faisant le 15
La personne peut également être victime d’un accident ischémique transitoire, ce qui fait que l’individu va avoir ces symptômes seulement pendant quelques minutes (qui correspond au temps que le caillot présent dans la veine soit expulsé). Le risque de faire un AVC sous les 24h qui suive cet épisode est élevé.
Il faut donc impérativement appeler le 15 (SAMU) ou le 112 (numéro d’urgence européenne) suite à un tel épisode.
Les gestes qui peuvent sauver une victime d’accident vasculaire cérébral
Rapidité de prise en charge et chance de se rétablir d’un AVC sont étroitement liés. L’important est de détecter rapidement les premiers symptômes de l’apoplexie. La prise en charge doit se faire dans les trois heures qui suivent l’apparition des premiers symptômes.
Si la personne vient de chuter ou de recevoir un coup à la tête, il faut rester vigilant à l’apparition d’éventuels troubles.
Les tests simples à effectuer sont tout d’abord de demander à la personne de faire un large sourire. Il faut ensuite lui demander de soulever les deux bras en l’air puis de répéter des phrases simples.
Exemple : Il fait beau aujourd’hui. Quelle heure est-il ?
Si la personne rencontre des difficultés à effectuer ces tests, notez précieusement l’heure à laquelle il semble que l’attaque a débuté. Cette information sera très importante pour les traitements à venir.
Prévenez ensuite rapidement les secours (15 SAMU, 112 numéro d’urgence européen). Il faut savoir que ces numéros peuvent s’effectuer même sur un téléphone verrouillé ou sans crédit.
Durant l’appel, les urgences vont déterminer la gravité de la situation et pourront apporter des conseils médicaux à effectuer avant leur arrivée.
En attendant l’arrivée des secours, certains reflexes sont à adopter. Il faut allonger confortablement le malade, un oreiller sous la tête.
Il faut essayer de regrouper le carnet de santé, les ordonnances et les dernières analyses sanguines réalisées. Il ne faut pas faire manger ni boire la personne qui est en crise et ne lui donner aucun médicaments même si c’est un traitement quotidien.
Pour finir il faut savoir que le 114 est un numéro d’urgence pour les personnes ayant du mal à s’exprimer tels que les sourds ou malentendants, personnes aphasiques ou dysphasiques.
Il est possible d’appeler ces numéros d’urgence gratuitement 24h/24 7j/7 par SMS, appel ou encore par fax.