L’adénome de la prostate est une pathologie fréquente chez l’homme qui peut entraîner de sérieuses conséquences.
Cette pathologie provoque une augmentation du volume de la prostate et entraîne de nombreux désagréments, comme des fuites urinaires, une sensation désagréable lors de miction ou des troubles sexuels.
Heureusement, il existe un traitement dans la majorité des cas.
Cette tumeur bénigne touche la majorité des hommes âgés de plus de 50 ans. À l’approche de la cinquantaine, de nombreux hommes sont concernés par des troubles urinaires, bien souvent liés à un adénome de la prostate.
Cette affection est-elle réellement bénigne ? Comment déceler un adénome de la prostate ? Existe-t-il des traitements efficaces ?
Dans cet article, vous trouverez réponse à toutes vos questions concernant l’adénome ou l’hypertrophie bénigne de la prostate.
Si vous vous posez des questions sur d’autres pathologies spécifiques, n’hésitez pas à regarder nos autres articles (comme celui sur le cancer du sein chez l’homme par exemple).
Au sommaire
- 1 Définition de l’adénome de la prostate
- 2 Les symptômes de l’adénome de la prostate
- 3 Les facteurs à risques de l’adénome de la prostate
- 4 Les examens du diagnostic de l’adénome de la prostate
- 5 Le traitement de l’adénome de la prostate
- 6 Quelles sont les complications possibles de l’adénome de la prostate
- 7 L’adénome de la prostate – impacte-t-il la vie sexuelle ?
- 8 Adénome de la prostate : une affection bénigne ?
Définition de l’adénome de la prostate
L’hypertrophie bénigne de la prostate est une pathologie fréquente chez l’homme, favorisée par le vieillissement.
Celle-ci correspond à une augmentation du volume de la prostate et est liée au développement d’un adénome prostatique.
Cette affection peut entraîner des conséquences sur le haut de l’appareil urinaire et provoquer des insuffisances rénales chroniques obstructives, mais aussi sur le bas de l’appareil urinaire, sur la vessie, avec pour conséquence des mictions inconfortables, voire douloureuses.
Presque tous les hommes devront faire face à l’adénome de la prostate en vieillissant. En effet, elle est souvent présente chez les hommes âgés de 50 à 80 ans, l’âge accroissant les risques. Toutefois, cette pathologie n’est pas cancéreuse, et n’augmente pas le risque de cancer de la prostate.
Cette affection, bénigne, peut entraîner de nombreuses complications, comme des troubles urinaires, des cystites, une difficulté à uriner, des calculs dans les voies urinaires ou même une insuffisance rénale.
Il est donc important de connaître les symptômes de la maladie afin de pouvoir surveiller son évolution et appliquer un éventuel traitement.
Les symptômes de l’adénome de la prostate
Il est parfois difficile de diagnostiquer l’adénome de la prostate.
En effet, il arrive fréquemment que cette maladie n’entraîne aucun symptôme. Certains signes peuvent toutefois être révélateurs de la pathologie, et nécessitent un contrôle chez un professionnel de la santé s’ils sont repérés. Les plus courants d’entre eux sont :
- une faiblesse du jet urinaire ;
- des envies fréquentes et urgentes d’uriner ;
- des dysfonctionnements sexuels ;
- des difficultés à uriner ;
- une hématurie, c’est-à-dire du sang dans les urines ;
- des mictions fréquentes, mais en faible abondance, de jour comme de nuit.
Pourtant, les choses sont loin d’être aussi simples : il n’y a pas toujours de relation entre les symptômes ressentis et le volume de la prostate. Un homme qui ne ressent aucun symptôme peut très bien être atteint d’hypertrophie de la prostate, tandis qu’un homme les ressentant peut en réalité avoir une prostate de taille normale.
Maladie bénigne, l’adénome de la prostate peut tout de même entraîner un certain nombre de complications et se révèle très désagréable pour l’homme. Certains hommes sont plus susceptibles d’être atteints de l’hypertrophie de la prostate, car il existe des facteurs à risques favorisant l’apparition de la maladie.
Les facteurs à risques de l’adénome de la prostate
Les causes de l’adénome de la prostate ne sont pas clairement identifiées. Il est possible que cette affection soit héréditaire, car certaines familles sont plus affectées que d’autres, de génération en génération. Toutefois, il existe d’autres facteurs de la maladie, dont les principaux sont l’âge et le statut hormonal du patient.
On sait désormais que la testostérone et son dérivé actif, la dihydrotestostérone, jouent un rôle important dans la maladie.
Les œstrogènes, les hormones sexuelles féminines sont présentes en petites quantités chez l’homme, pourraient également faire partie des causes de la maladie. Une théorie avance également qu’avec l’âge, la prostate devient plus sensible à ces hormones.
Le seul facteur reconnu à l’heure actuelle est le syndrome métabolique. Lorsque les hommes prennent du poids et de l’embonpoint, de la graisse se forme dans la région abdominale. Le facteur hormonal entre donc en ligne de compte et peut favoriser le grossissement de la prostate.
Les examens du diagnostic de l’adénome de la prostate
En cas de symptômes, il est important de consulter un médecin rapidement.
En effet, un diagnostic rapide permet de réduire les risques de complications sévères liées à la maladie. Pour diagnostiquer l’affection, le médecin pratique un toucher rectal, permettant de détecter la prostate hypertrophiée et d’en suivre les évolutions.
Celui-ci est systématiquement réalisé, car il permet de diagnostiquer la maladie, mais aussi un éventuel cancer de la prostate.
En pratiquant cet examen médical, le praticien va identifier certaines particularités de la prostate, comme une augmentation anormale de son volume.
Pour mettre en lumière un éventuel retentissement de l’adénome de la prostate sur les voies urinaires, d’autres examens sont généralement pratiqués :
- l’urographie intraveineuse, pour mettre en évidence la pathologie et déterminer les répercussions de celle-ci sur la vessie et les reins ;
- la radiographie de l’abdomen, pour vérifier l’absence d’anomalies osseuse et rechercher la présence d’urine dans la vessie après miction ;
- l’échographie de la vessie, afin d’apprécier le volume de la prostate ;
- des examens biologiques, pour déceler une éventuelle infection urinaire et la fonction des reins.
Le traitement de l’adénome de la prostate
En fonction du degré de gravité de l’adénome de la prostate, trois types de traitements sont indiqués au patient.
La surveillance
Si la prostate est de petite taille et n’entraîne que peu d’inconfort chez le patient, aucun traitement n’est préconisé.
Toutefois, une surveillance régulière sera proposée au patient, pour anticiper d’éventuelles complications.
Certaines règles d’hygiène seront à respecter scrupuleusement par la personne atteinte d’un adénome de la prostate. Celle-ci devra supprimer sa consommation de caféine et d’alcool, consommer des aliments riches en fibre afin d’éviter la constipation, pratiquer régulièrement une activité physique et limiter sa consommation de liquides le soir.
Le traitement médical
Il existe différents traitements médicaux, en complément d’une surveillance régulière du médecin, pour améliorer le confort et la qualité de vie des patients atteints d’hypertrophie bénigne de la prostate :
- les alpha bloquants, qui permettent un relâchement de divers muscles de l’appareil urinaire et facilitent la miction ;
- les antibiotiques, en cas d’infection ;
- les traitements à base de plantes ;
- l’inhibiteur de la 5 alpha-réductase, bloquant la transformation de la testostérone en dihydrotestostérone. Ce médicament est le seul à permettre une réduction du volume de la prostate.
Le traitement chirurgical
Il existe différentes chirurgies destinées à traiter l’adénome de la prostate. Celles-ci s’adressent aux patients souffrant d’importants troubles mictionnels ou d’autres complications.
Ces chirurgies ne doivent pas être prises à la légère : bien que les risques soient minimes, en cas d’adénome de taille importante, elles exposent le patient à des troubles de l’érection.
Quelles sont les complications possibles de l’adénome de la prostate
L’adénome de la prostate peut entraîner un certain nombre de complications plus ou moins grave chez la personne atteinte. Les plus fréquemment rencontrées sont :
- les infections urinaires ; en effet, la vessie, qui ne se vide pas complètement peut rapidement favoriser la prolifération de bactéries ;
- des calculs dans la vessie : des minéraux peuvent se déposer et irriter la paroi de la vessie, voire empêcher l’évacuation d’urine ;
- la rétention aiguë d’urine, c’est-à-dire l’impossibilité d’uriner. Cela peut provoquer des douleurs importantes, et doit être pris au sérieux : il s’agit d’une urgence médicale ;
- la distension des parois de la vessie : la vessie perd son tonus et se contracte moins efficacement ;
- des dommages aux reins à long terme, à cause de la rétention chronique de l’urine, qui peuvent entraîner des infections urinaires à répétition.
L’adénome de la prostate – impacte-t-il la vie sexuelle ?
Il n’existe pas de relation directe entre la prostate et les mécanismes de l’érection.
Cependant, elle est un organe primordial au mécanisme de l’éjaculation. En effet, la prostate participe au volume du sperme. Au moment de l’éjaculation, le sperme passe en dessous de la zone concernée par l’hypertrophie prostatique.
L’adénome de la prostate en elle-même n’impacte donc pas directement la vie sexuelle.
Il est important de savoir que les traitements contre l’affection peuvent avoir des répercussions sur la sexualité du patient, qu’il soit médical ou chirurgical.
Avec la prise régulière d’alpha bloquants ou après une chirurgie, il arrive que l’éjaculation devienne rétrograde, c’est-à-dire qu’elle a lieu dans la vessie. Ni la sensation éjaculatoire ni l’orgasme ne sont modifiés. Dans tous les cas, l’impuissance reste exceptionnelle.
Vous l’avez compris, les perturbations dans la vie sexuelle des patients sont plutôt liées à l’idée que les patients s’en font et sont simplement modifiés.
Les infections urinaires causées par l’adénome de la prostate peuvent aussi impacter la vie sexuelle de l’homme : les douleurs causées et l’envie permanente d’uriner peuvent conduire à une diminution des rapports sexuels.
Adénome de la prostate : une affection bénigne ?
Vous connaissez maintenant les causes et les conséquences sur la santé que peut avoir l’adénome de la prostate.
On peut considérer cette affection comme bénigne, car elle entraîne généralement seulement de l’inconfort et des douleurs modérées.
Vivre avec cette maladie peut tout de même se révéler compliqué pour le patient, qui devra changer certaines choses à son mode de vie et son alimentation, s’habituer à une vie sexuelle parfois modifiée et à des désagréments au quotidien.
Vous souffrez de cette affection et vous souhaitez partager votre expérience avec nos lecteurs ? Alors n’hésitez pas à nous laisser un commentaire ci-dessous !