Peur phobique de tomber enceinte ou au contraire fort désir d’enfant ? Voici plusieurs raisons qui peuvent être facteurs de grossesses nerveuses. À l’inverse du déni de grossesse, ici les symptômes se manifestent sans pour autant être enceinte. Focus sur ce phénomène psychique qui trompe le corps de certaines femmes (et même de certains hommes).
Au sommaire
La Grossesse Nerveuse : qu’est ce que c’est ?
La grossesse nerveuse (cliniquement appelée pseudocyesis) désigne un trouble psychosomatique dû au stress. Un stress qui peut résulter d’un traumatisme, d’une peur viscérale de tomber enceinte ou encore lors d’un fort désir d’enfant qui ne peut parfois être comblé. Plus rarement, cela peut être même dû à un dérèglement hormonal.
On retrouve ce phénomène le plus souvent chez les jeunes femmes et les femmes plus mûres qui subissent des peurs diverses et excessives face au désir d’enfanter. Le besoin de reconnaître leur féminité et le deuil de la maternité peut conduire à une grossesse nerveuse.
Le psychisme dérègle alors le corps via l’hypothalamus (zone du cerveau). Le cycle menstruel est régit par l’activité de l’hypothalamus qui sécrète les hormones permettant ainsi aux femmes d’avoir leurs règles. Quand celui-ci cesse de transmettre des ordres aux ovaires, les règles ne se déclenchent plus. Le corps se met alors à reproduire tout les signes d’une véritable fécondation.
La grossesse nerveuse est un phénomène métabolique fréquent chez les mammifères. Chez les animaux, elle servirait même à accroître l’apport de lait à la progéniture du groupe.
L’homme peut aussi être touché par ce genre de somatisation. Dans ce cas, cette « couvade » est dû a une envie de soutenir, de s’investir dans la conception de bébé et de vivre pleinement ces instants avec la future maman. Ici les symptômes disparaîtront avec l’arrivé de l’enfant. Un besoin psychologique peut être nécessaire pour l’accompagnement du futur papa, et ainsi appréhender au mieux la paternité.
Quels sont les symptômes ?
Les signes sont les mêmes que lors d’une grossesse normale :
- Nausées et vomissements
- Absence de règles
- Prise de poids, besoin de manger plus
- Seins douloureux et gonflés, parfois même production de lait
- Ventre gonflé et sensation de mouvements du bébé
- Changement d’humeur, envies alimentaires intempestives, irritabilité, sensibilité exacerbé
- Augmentation de l’odorat etc…
Impossible donc de les dissocier sans faire un test de grossesse.
S’il s’agit bien d’une grossesse nerveuse, le test sera négatif. Cependant, le résultat peut révéler un faux positif dans certains cas où les hormones exercent une forte influence sur le corps de la femme.
Le mieux est encore d’aller consulter son médecin, qui généralement, prendra le temps d’évaluer les symptômes. Il va également avoir la possibilité de pousser l’examen et compléter le test d’urine par une éventuelle échographie ou un examen pelvien.
Ces symptômes peuvent perdurer plusieurs semaines, plusieurs mois voir plusieurs années si rien n’est fait pour soigner la personne atteinte de ce trouble. Plus la durée de la grossesse nerveuse sera longue, plus le retour à la réalité peut être difficile.
Comment remédier à la grossesse nerveuse ?
Ce trouble est avant tout un moyen physiologique d’évacuer le stress. Il peut être très dur d’apprendre que l’on est pas réellement enceinte lorsque que les symptômes sont pourtant biens présents .
Ce travail de prise de conscience doit se faire progressivement à l’aide de la parole. Le but est de comprendre pourquoi cette fausse grossesse a eu lieu, de travailler sur soi et de trouver et analyser la ou les causes de cette grossesse nerveuse. Tout cela passe en grande partie par la communication.
Un soutien psychologique peut être nécessaire pour faire face à ce retour à la réalité. Le médecin doit aussi prendre le temps d’identifier la source de ce phénomène. Il pourra également administrer un éventuel traitement hormonal.
Si les résultats médicaux ne parviennent pas à arrêter la grossesse nerveuse, il est vivement recommandé de se faire accompagner psychologiquement et de commencer ainsi une thérapie.
Le but de ce processus est de pouvoir se libérer de ses peurs, des éventuelles angoisses ou traumatismes sans honte ni culpabilité. Car dans ce genre de cas, la communication a une très grande importance et c’est bien souvent par ce qu’elle est entravée que le psychique déséquilibre le physique.
C’est le fait de ne pas exprimer certains problèmes, certaines peurs qui entrainement, par leurs refoulement, l’apparition de pathologies telles que la grossesse nerveuse. L’arrêt de ce bouleversement a lieu lorsque la prise de conscience est totale.
Un suivi est également l’occasion d’aborder l’avenir et de, pourquoi pas, voir comment envisager sereinement une future véritable grossesse.