Il existe différents moyens de contraception. La majorité est destinée aux femmes et leur utilisation diffère fortement. La pilule contraceptive est de loin, la méthode la plus utilisée, mais dispose de nombreuses alternatives en fonction de vos besoins.
On recense plus d’une douzaine de moyens de contraception différents.
Au sommaire
1) les méthodes naturelles
PEU RECOMMANDEE !
À une époque où la connaissance médicale évolue rapidement, les traitements médicamenteux et le bon usage des matériaux nous permettent de résoudre rapidement la plupart de nos problèmes. On oublie que pendant longtemps le moyen de contraception le plus utilisé était naturel ; pour beaucoup de couples, il reste toujours d’usage.
Pour la femme, il repose sur une parfaite connaissance de son organisme et notamment sur l’évolution des phases du cycle menstruel. Plusieurs méthodes peuvent être utilisées (calendrier menstruel, méthode des températures, etc.), impliquant une abstinence sexuelle certains jours. La difficulté à maîtriser tous les éléments serait responsable d’un taux d’échec de 25 %.
Pour l’homme, c’est le retrait ou « coït interrompu » ; il lui faut se retirer du vagin avant d’éjaculer. La difficulté à contrôler cette action jouissive présenterait un taux d’efficacité pratique de 78 %.
Les contraintes pesant sur ces méthodes ont nécessairement des effets négatifs sur l’expression d’une relation sexuelle épanouie.
2) Les méthodes de contraception locales
Les modes de contraception locaux existent sous plusieurs formes détaillées ci-dessous :
Méthodes barrières
- Les préservatifs sont des méthodes de contraception dites barrières. Ils retiennent le sperme dans une membrane qui sera jetée après l’éjaculation. Il existe des préservatifs masculins et féminins. Le préservatif masculin est en latex ou en polyuréthane. Il se déroule sur le pénis en érection avant la pénétration. Le préservatif féminin est une membrane de latex avec un anneau à chaque extrémité. Il se place dans le vagin. Quand ils sont bien utilisés, leur efficacité est de 98 % pour le préservatif masculin et de 95 % pour le préservatif féminin. Dans les faits, et en raison d’une mauvaise utilisation, ce taux dépasse rarement les 80 %. À chaque rapport, il faut utiliser un préservatif neuf. Comptez 60 centimes d’euro pour un préservatif masculin et près de 9 euros pour un préservatif féminin.
- Le diaphragme a la forme d’une coupelle de caoutchouc qui se blottit au fond du vagin. Selon la marque du diaphragme, celui-ci sera d’un seul usage ou il pourra être utilisé plusieurs fois. Pour qu’il soit vraiment efficace, il faut prévoir un spermicide. Le taux d’efficacité pratique est de 88 %.
- Les spermicides sont des crèmes, des gels, des tampons ou des éponges imbibés de composés chimiques qui tuent les spermatozoïdes. Les prix varient entre 7 et 9 euros avec une efficacité théorique de 74 %.
Méthodes intra-utérines
- Le stérilet ou DIU est une petite tige en plastique que le médecin place dans l’utérus.
- Les stérilets hormonaux (efficacité pratique de 99,8 %) : le célèbre stérilet Mirena, utilisé notamment pour les femmes ayant déjà été enceintes. Mais de nouveaux dispositifs pour les femmes nullipares sont désormais disponibles sur le marché, le stérilet Jaydess (pour une durée de vie de 3 ans), et le petit nouveau stérilet Kyleena (cette fois une durée de vie de 5 ans). Le prix de ces DIU varient entre 100 et 125 euros.
- Le stérilet en cuivre (efficacité pratique de 99,2 %) : il ne délivre aucune hormone du fait de son action toxique sur les spermatozoïdes. Celui-ci a une valeur d’environ 30 euros et est garanti pendant 5 à 10 ans !
Méthodes hormonales
- La piqûre contraceptive consiste en une injection d’hormones tous les 3 mois. Son coût moyen est de 3,50 euros. Elle agit durant 12 semaines avec un taux d’efficacité pratique de 94 %.
- L’implant se présente sous la forme d’une petite tige de 3 à 4 cm que le médecin insère sous la peau du bras au moyen d’une aiguille spéciale. Ce moyen de contraception atteint le plus haut taux d’efficacité pratique (près de 100 %). Comptez un peu plus de 100 euros, cependant sa durée est de 3 ans.
3) Les contraceptifs oraux
- La pilule contraceptive se décline sous différentes formes : combinée, progestative, monophasée, biphasée, triphasée, etc., et sous la forme d’une plaquette contenant 21 ou 28 comprimés. Comptez entre 2 et 14 euros selon le type de pilule. Consultez notre section dédié à la pilule contraceptive pour découvrir toutes les infos sur le sujet.
4) Autres types de contraception : patch et anneau
Patch et anneau ont de plus en plus d’adeptes car elles constituent des alternatives solides à la pilule pour les femmes ne souhaitant plus la prendre ou l’oubliant trop souvent.
- Le patch est un carré de 4 cm de côté à coller sur la peau. Il doit être changé tous les 15 jours et coûte approximativement 15 euros.
- L’anneau vaginal se présente sous la forme d’un anneau souple et transparent. Il se positionne au fond de la cavité de l’utérus. Son prix est d’environ 16 euros et il doit être changé tous les mois. Le taux d’efficacité pratique est de 94 %.
5) La contraception définitive
La contraception définitive empêche une personne d’avoir des enfants. Elle peut être appliquée à un homme ou à une femme. Cette intervention doit nécessairement se réaliser en milieu hospitalier. Une fois réalisée, la stérilisation est souvent irréversible. Elle se présente la plupart du temps sous la forme d’une vasectomie pour l’homme et d’une ligature des trompes de Fallope pour la femme.
À la différence de nombreux pays, la « stérilisation à visée contraceptive » est un choix très peu répandu en France. On estime que moins de 5 % des Françaises y ont eu recours, un chiffre qu’il convient de diviser par trois chez les hommes. Notez que cette opération ne protège ni des IST ni du Sida.
Depuis octobre 2012, la contraception définitive est remboursée à hauteur de 65 % par la sécurité sociale.
6) La contraception d’urgence
La contraception d’urgence peut être réalisée de 3 manières différentes : en absorbant une pilule progestative (méthode dite de la « pilule du lendemain ») ou un modulateur de récepteur de la progestérone (méthode dite « la pilule du surlendemain » ).
Ces comprimés doivent être avalés au plus tard 72 heures après le rapport sexuel non protégé par une contraception. Enfin l’implant d’un dispositif intra-utérin au cuivre constitue la troisième option.