Voyager pour découvrir le monde est agréable et enrichissant, Vagabonder dans des zones exotiques totalement différentes de notre milieu naturel à longtemps fasciner les explorateurs en tous genres. Mais voilà la curiosité à un prix à payer pour les voyageurs mal avertis et non préparés.
Notre corps s’adapte au milieu dans lequel nous vivons depuis des générations et il est facilement détectable dans notre ADN. Nous ne sommes donc pas tous égaux face à différents climats et ce qui est tolérable pour certain peut-être très hostile pour d’autres. Il est donc important de prendre ses précautions et d’être prudent afin de profiter au maximum de votre voyage.
Selon le pays où vous partez, mais surtout le traitement préventif que vous choisirez, celui-ci devra démarrer plus ou moins tôt, et être poursuivi plus ou moins longtemps après votre retour de voyage.
Au sommaire
Qu’est-ce que le paludisme ?
Le paludisme ou la malaria (en anglais) atteint environ 1 million de personnes par an dans le monde et 40% de la population est exposée. En 2012 une épidémie de paludisme a touché plus de 200 millions de personnes et tué plus de 600 000 d’entre elles.
Il s’agit d’une des maladies les plus meurtrières du monde elle est provoquée par des parasites Plasmodiums qui se transmettent par les piqures de moustiques. En effet cette maladie infectieuse se propage par les moustiques anophèles plus précisément les femelles hématophages qui se nourrissent de sang.
Ce fléau touche surtout les provinces d’Afrique dans 90% des cas vient ensuite l’Asie du Sud Est et l’Amérique Latine. Tout climat intertropical, humide et marécageux, avec des points d’eau stagnante est enclin à la prolifération du parasite.
Tout savoir sur le traitement préventif du paludisme
Si vous voyagez dans une zone à risques comme l’Afrique, l’Asie du Sud ou l’Amérique Latine et que vous prévoyez de vous éloigner des grandes villes et visiter les provinces, il est préférable de prendre un traitement préventif du Paludisme (Malaria). En effet vous pourriez être infecté par la maladie en vous faisant simplement piquer par un moustique près d’un point d’eau.
Vous ne sentirez pas les symptômes immédiatement mais vous n’avez ni envie d’être gravement malade, ni de gâcher votre voyage, ni d’être hospitalisé à l’étranger, ni de payer une somme considérable à l’hôpital, ni d’être malade en rentrant chez vous.
Il faut savoir que le traitement Anti-Paludisme ne garantit pas une protection absolue contre l’infection c’est pourquoi il faut quand même prendre ses précautions pour ne pas se faire piquer, utilisez de l’antimoustique, de la citronnelle, dormez avec une moustiquaire, n’exposer pas trop votre peau etc.
Il est important de consulter un médecin en urgence si vous sentez les premiers symptômes, il prélèvera un échantillon de sang afin de faire son diagnostic. Si vous avez de la fièvre dans le mois qui suit votre retour de voyage dans une zone tropicale, agissez au plus tôt, il y a de grandes chances pour que ce soit le paludisme jusqu’à preuve du contraire par prise de sang.
Il n’existe pas de vaccin contre le paludisme aujourd’hui. Mais des traitements préventifs sont disponibles.
4 médicaments pour le traitement préventif du paludisme :
Le traitement anti-palu dépend de la durée de votre séjour, votre âge et vos vaccinations antérieures. En général 1 à 2 mois sont nécessaires avant le départ pour vous préparer. Il est important d’éviter de vous faire piquer même si vous suivez le traitement car il n’est pas garanti à lui seul.
Le traitement préventif anti-paludisme est une chimioprophylaxie, il s’agit simplement d’une prise de médicaments antipaludiques à prendre avant votre voyage en prévention. Il existe 4 médicaments :
1 – Atovaquone (250 mg) + Proguanil (100 mg) Malarone®
- Pour qui : Convient aux enfants et adultes de plus de 40 kg, des comprimés pédiatriques sont disponibles pour enfants. Déconseillé si vous avez un estomac sensible.
- Posologie : Prendre 1 comprimé par jour dès l’arrivée dans la zone à risques.
- Durée du traitement : Depuis le premier jour de voyage jusqu’à 1 semaine après votre départ, pendant 3 mois consécutifs maximum.
- Effets indésirables : Brûlures d’estomac, diarrhée, démangeaison cutanée, nausées, maux de tête, trouble du sommeil, perte d’appétit.
2 – Chloroquine (Nivaquine ®100)
- Pour qui : Convient aux les enfants et adultes de plus de 50 kg, 1,5 mg/kg et par jour pour les adultes et enfants de moins de 50 kg. Contre indiqué en cas de problèmes rénaux et maladie cœliaque.
- Posologie : Prendre 1 comprimé par jour dès l’arrivée dans la zone à risques
- Durée du traitement : Depuis le premier jour de voyage jusqu’à 4 semaines après votre départ.
- Effets indésirables : Peut provoquer des troubles visuels et digestifs.
3 – Méfloquine (Lariam® 250)
- Pour qui : Convient aux les enfants et adultes de plus de 45 kg, et aux femmes enceintes. Contre indiqué aux personnes ayant des troubles psychiques, sujet à la dépression, aux convulsions, aux fièvres bilieuse, et aux femmes qui allaitent et aux personnes ayant une insuffisance hépatique.
- Posologie : Prendre 1 comprimé par semaine.
- Durée du traitement : Commencez le traitement au moins 15 jours avant votre départ et jusqu’à 3 semaines après votre départ.
- Effets indésirables : Médicament très controversé. Si certains ne ressentent aucun effet secondaire, d’autres font de fortes réactions qui peuvent être dangereuses. Il peut être la cause de migraines, de nausées, de vertiges, de démangeaisons, d’anxiété, d’insomnie, de dépression, de douleurs abdominales, de cauchemars, et de troubles visuels. Parfois responsable de troubles neuropsychiques : attention, fatigues, troubles cardio-vasculaires, d’hallucinations, angoisses, insomnies, idées noires, paranoïa, dépression.
4 – Monohydrate ou hyclate de Doxycycline :
- Pour qui : Déconseillé chez l’enfant de moins de 8 ans et chez la femme enceinte.
- Posologie : Prendre 1 comprimé par jour.
- Durée du traitement : Commencez le traitement dès l’arrivée dans la zone à risques et jusqu’à 4 semaines après votre départ de la zone impaludée.
- Effets indésirables : Il s’agit d’un antibiotique avec ses inconvénients classiques, comme les mycoses vaginales par exemple, il peut aussi causer des maux d’estomac, des irritations de l’œsophage, la photosensibilité donc protéger du soleil davantage et éviter les expositions au soleil. Les effets secondaires des médicaments de traitement contre le paludisme sont connus et certains médicaments font polémique. Il est conseillé de bien étudier tous les cas de figure avant de faire votre choix.
De retour de voyage : quels sont les symptômes du paludisme ?
Les symptômes du paludisme ne sont pas toujours simples à identifier car ils surviennent entre 8 et 30 jours après les piqûres du moustique porteur de la bactérie. Les manifestations de la maladie sont les suivantes :
- Diarrhées,
- Toux,
- Vomissements,
- Douleurs musculaires,
- Affaiblissement
- Maux de tête
- Sueurs froides
- Fièvre
- Transpiration intense
Le paludisme P. falciparum est à prendre très au sérieux car cette maladie est mortelle si elle n’est pas traitée. Les parasites Plasmodium infectent les globules rouges du sang qui obstruent les vaisseaux sanguins du cerveau et engendre le neuropaludisme.
Dans les régions du monde les plus touchés, le corps humain développe une immunité naturelle acquise au fil des générations, certains individus tolèrent le parasite, on parle de population asymptomatique. Ce qui ne signifie pas que vous être à l’abri de la maladie en tant que voyageur il est important de prendre ses précautions.