La contraception définitive empêche une personne d’avoir des enfants. Elle peut être appliquée à un homme ou à une femme. Cette intervention doit nécessairement se réaliser en milieu hospitalier. Cette méthode de contraception n’est pas à prendre à la légère, car une fois réalisée, la stérilisation est souvent irréversible.
En France, peu de personnes font ce choix, même si elles sont totalement déterminées à ne pas avoir ou à ne plus avoir un enfant. Cette opération exige une longue réflexion et son cadre légal est très strict.
Au sommaire
La contraception définitive pour une femme
La ligature des trompes de Fallope est la solution la plus fréquemment utilisée par les femmes. Elle peut être réalisée par :
- une salpingectomie, les trompes sont sectionnées puis suturées,
- des clips posés sur les trompes, ces clips en titane ou en plastique provoquent une occlusion.
- un anneau en silicone dont l’action est identique aux clips,
- l’électrocoagulation, un courant électrique coagule ou cautérise une courte longueur de chaque trompe de Fallope.
Selon la méthode choisie, le chirurgien optera pour une laparotomie (césarienne, chirurgie des annexes…) ou une cœlioscopie (très petite incision au niveau du nombril et du pubis).
L’hospitalisation dure 24 à 48 heures ; elle est suivie d’un arrêt de travail d’une semaine.
Depuis 2007, les femmes disposaient d’une option moins contraignante avec la méthode Essure®. L’opération consiste à obstruer les trompes en leur apposant un petit ressort par voie naturelle (pas d’opération).
Il fallait compter 12 semaines pour que l’obstruction soit effective durant lesquelles il était nécessaire d’utiliser une autre méthode de contraception pour éviter une grossesse.
MAJ Aout 2019 : cette méthode a été retirée de la vente en 2017, d’abord à titre préventif puis de manière définitive.
Ces méthodes sont considérées comme irréversibles. Cependant, dans certains cas, le retour des fonctions de procréation est possible (50 % des cas). Elles peuvent aussi être contournées par une implantation d’ovule dans l’utérus dans le cadre d’une procréation médicalement assistée (PMA).
La contraception définitive pour l’homme
Les spermatozoïdes sont produits dans les testicules avant d’être stockés dans un petit organe, l’épididyme.
Au cours d’un rapport sexuel, les spermatozoïdes quittent l’épididyme pour transiter dans les canaux déférents où ils se mélangent à d’autres composants pour constituer l’éjaculât.
La vasectomie est la méthode de contraception définitive de l’homme. L’opération dure moins de 20 minutes. Elle consiste à sectionner une partie des canaux déférents afin d’empêcher les spermatozoïdes d’être intégré dans l’éjaculât.
Lorsque l’homme éjacule, le liquide expulsé ne contient donc plus de spermatozoïdes.
À l’inverse des méthodes de stérilisation de la femme, la vasectomie est considérée comme définitive. En effet, très peu d’hommes sont redevenus fertiles après une intervention visant à en annuler les effets. Toutefois, avant de procéder à une vasectomie, le médecin propose toujours au patient de stocker son éjaculât dans une banque du sperme.
Le cadre légal
À la différence de nombreux pays, la « stérilisation à visée contraceptive » est un choix très peu répandu en France. On estime que moins de 5 % des Françaises y ont eu recours, un chiffre qu’il convient de diviser par trois chez les hommes. Notez que cette opération ne protège ni des IST ni du Sida.
La loi française impose un délai de réflexion de 4 mois entre le moment où la demande du patient est enregistrée par un médecin et la stérilisation. La loi est encore plus stricte en ce qui concerne la stérilisation des personnes handicapées mentales.
Depuis octobre 2012, la contraception définitive est remboursée à hauteur de 65 % par la sécurité sociale.