Si l’hiver est par nature une saison propice à l’augmentation des risques de contagion des virus, notre mode de vie a également tendance à renforcer cette tendance. Comme nous privilégions les espaces confinés ou peu ventilés pour nous protéger du froid, les conditions sont particulièrement favorables aux développement d’infections.
Première infection à profiter de ces conditions, la gastro-entérite –  plus communément appelée gastro – se manifeste essentiellement par des stades répétés de diarrhées, d’une fièvre modérée, de nausées ou de vomissements. Ces symptômes, souvent accompagnés de douleurs abdominales, apparaissent dans les 24 à 48 heures après l’infection de l’agent pathogène.
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Évolution de la gastro au niveau régional et national
Si le seuil épidémique est fixé à 174 cas pour 100 000 habitants, quatre régions métropolitaines ont déjà franchi cette limite. Selon les nouvelles données de la semaine 47 (2017) du réseau de médecins Sentinelles, le Grand-Est figure en tête de liste de ces régions fortement touchées, avec un taux d’incidence des cas de diarrhée aiguë avoisinant les 264 cas.
La région des Hauts-de-France, où l’on dénombre 240 cas, est lourdement menacée. Toujours sur un échantillon de 100 000 personnes, les chiffres recueillis sur la région Provence-Alpes-Côte d’Azur dépassent ce seuil épidémique avec ses 211 cas, suivis de ceux de la région des Pays de la Loire avec 205 cas déclarés.
Avec plus de 102 000 cas estimés au niveau national, le seuil épidémique n’a pas encore été franchi pour autant. Ces données recueillies pour chaque cas tiennent compte de l’âge du patient, du sexe et de l’hospitalisation demandée en période de déclin de la maladie.
Le taux d’incidence des cas aigus, vus en consultation de médecine générale, est de 157 cas pour 100 000 habitants. Toutefois, son niveau actuel de progression laisse présager une augmentation du niveau d’activité des diarrhées pour les prochaines semaines.
Comprendre la gastro-entérite
Au même titre que les infections d’origine virale sévissant en hiver, comme la grippe ou le rhume, la gastro atteint systématiquement son seuil épidémique en cette période. Marqué par le froid et un faible taux d’ensoleillement, l’hiver favorise la multiplication des virus, que ce soit par transmission à l’air ou par contact.
D’autant plus que les modèles de prévision, qui reposent sur des données historiques sur la gastro-entérite, prévoient que l’hiver est la période durant laquelle le pic du niveau d’activité des diarrhées est atteint.
Notons que les agents responsables de la gastro-entérite peuvent être des bactéries, des parasites ou des virus se multipliant dans le tube digestif. Ils se transmettent généralement par voie digestive, de façon indirecte – par l’air, l’eau ou des aliments contaminés –, ou directe – suite à un contact avec une personne infectée. Ce dernier constitue le mode de contamination le plus fréquent.
Il existe cependant d’autres modes de transmission et des profils particulièrement à risque, ces derniers peuvent être  consultés sur la fiche gastro entérite du site MMT Santé.
Les bonnes pratiques sanitaires
Par manque d’hygiène, un individu infecté peut rapidement contaminer ses proches. Afin de réduire le risque d’infections courantes au sein d’une communauté, les mesures simples d’hygiène sont celles qui doivent être appliquées.
Se laver les mains reste la meilleure pratique et la plus essentielle pour prévenir la propagation des infections liées à la gastro-entérite. Viennent ensuite les mesures de désinfection ou de détartrage des fontaines d’eau, qui restent des lieux incontournables de rencontre. Enfin, il est fortement conseillé de conserver les aliments dans des appareils réfrigérants qui sont nettoyés et dégivrés de façon régulière.
Le site de l’Assurance Maladie liste également d’autres bonnes pratiques à adopter pour limiter les risques de contagion.