Le guide des IST et MST

IST / MST : prévention, symptômes, traitements chez l’homme et la femme

The Expert : Question2Santé.com
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Depuis les années 2000, on assiste à une augmentation de la plupart des infections sexuellement transmissibles (IST) et aussi à la réapparition de certaines infections qui étaient quasiment éradiquées dans la plupart des pays occidentaux y compris la France.

Cette tendance est causée d’une part par l’augmentation des comportements sexuels à risque et d’autre part par la diffusion des traitements antirétroviraux pour le VIH. Les IST / MST figurent d’ailleurs parmi les 5 motifs les plus fréquents de consultation médicale dans les pays occidentaux.

evolution MST europe

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Elles sont en forte hausse en France, les chiffres sont préoccupants dans un contexte où l’Etat et les divers organismes s’unissent pour lutter contre les IST / MST et leurs complications : près de 40 000 à 50 000 personnes sont infectées par le VIH depuis 2007, forte augmentation (+ 124%) de la transmission du VIH chez les jeunes gays, 20 millions de nouveaux cas d’IST recensés en 2014, 200.000 jeunes filles stériles après des infections de Chlamydiose …

Actuellement, on recense près de 30 IST / MST dont les plus courantes sont le virus du Sida, l’hépatite B, l’herpès, le papillomavirus, la syphilis et la mycose génitale.

Les infections sexuellement transmissibles peuvent avoir de profondes répercussions sur la santé, mais la plupart d’entre elles sont curables à l’aide d’antibiothérapies à dose unique et une bonne hygiène pour éviter la récidive.

Il existe des vaccins et divers traitements efficaces pour atténuer ou moduler les effets pour le cas des IST incurables.

En effet, toutes les infections ne sont pas mortelles, mais il faut savoir qu’elles fragilisent les muqueuses et accroit les risques de contamination au virus du sida.

Pour une personne atteinte du virus de l’immunodéficience humaine (VIH), responsable du syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA), le risque de contracter une IST est plus élevé. Celui-ci peut compliquer le traitement et la prise en charge de l’infection.

Ces infections affectent rapidement d’autres individus si aucun dépistage et moyen de protection n’ont été mis en place. La probabilité de transmission des infections sexuelles par voie sexuelle varie d’une pathologie à l’autre, d’autres infections peuvent se transmettre par un simple contact physique rapproché et le sang. Le risque de récidive est élevé si les deux partenaires ne suivent pas de traitement.

Face à cette recrudescence des IST / MST, les organismes locaux et internationaux se sont mobilisés pour renforcer le diagnostic et le traitement précoces des infections sexuelles en misant sur une stratégie globale de prévention de la transmission et de promotion de la santé sexuelle à travers des structures comme les Centres Régionaux d’Information et de Prévention du Sida (CRIPS), les Bureaux d’Information Jeunesse (BIJ), les Espace Santé Jeunes, ou les Etablissements d’Information, de Consultation et de Conseil Familial (EICCF).

Un plan national de lutte contre le VIH-sida et les infections sexuellement transmises (IST) est mis en place pour l’information et l’éducation à la santé. Les jeunes constituent l’un des publics prioritaires dans la prévention sur le VIH et les IST grâce à une amélioration de leurs connaissances sur ces infections, la promotion et la meilleure accessibilité au préservatif masculin.

Les IST sont faciles à traiter, mais peuvent avoir de lourdes conséquences sur la vie de la personne infectée en l’absence de traitement adéquat.

Que vous soyez Homme ou Femme, vous trouverez dans cet article les informations sur les infections sexuellement transmissibles (IST) les plus courantes, dont leur transmission, symptôme, traitement et prévention.

Définition et classification

Qu’est-ce qu’une IST / MST

Les MST, communément appelées maladies vénériennes ou maladies sexuellement transmissibles, sont des infections dues à des micro-organismes (virus, bactéries, parasites ou champignons).

Elles sont transmises particulièrement entre partenaires par de différentes formes de rapports sexuels (par voie vaginale, anale ou orale) même si elles peuvent aussi se transmettre par d’autres voies.

Les IST / MST sont des infections qui existent depuis longtemps. Les gens les nommaient autrefois le « mal français ».

Avec le temps et l’implication de la médecine, son appellation a aussi évolué. Les maladies sexuellement transmissibles étaient ensuite appelées « maladies vénériennes », en référence à la déesse de l’amour Vénus, par Jacques de Béthencourt.

A noter que ce médecin français du XVIe siècle a rédigé en 1527 un rapport sur la syphilis. On utilisait communément le terme MST (maladie sexuellement transmissible) pour décrire ces infections avant que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) décide de modifier l’acronyme en IST (infections sexuellement transmissibles).

Depuis 1999, on parlait plutôt d’infection et non plus de maladie sexuelle parce que plusieurs infections asymptomatiques ont été recensées au cours de ces dernières années.

En effet, un individu peut être infecté par une infection sexuelle sans ressentir les symptômes alors qu’il la porte toujours dans son organisme. Et c’est ce qui constitue la principale différence entre l’infection et la maladie.

Un malade qui présente des symptômes permet tout de suite aux médecins d’identifier la maladie en vue de la traiter.

Comment se transmet une IST / MST ?

Contrairement aux idées reçues, les maladies infectieuses ne se transmettent pas aux toilettes. Les infections sexuellement transmissibles ou IST se transmettent par contact cutané principalement lors d’un rapport sexuel par voie vaginale, anale ou orale.

Transmission IST
Crédit photo : http://preventionsida.org/2013/08/tableau-des-modes-de-transmission/

Mais il faut croire que sa transmission n’est pas seulement limitée par voie cutanée au niveau des muqueuses, mais également d’autres voies, comme la grossesse, l’accouchement et les transfusions sanguines. Les IST peuvent en effet se transmettre par voie génétique de la mère à l’enfant.

Certaines infections sexuellement transmissibles (IST) sont essentiellement à transmission sexuelle : la gonorrhée, la chlamydiose, le chancre mou, l’herpès génital, la trichomoniase, la syphilis et le mycoplasme.

D’autres infections peuvent se transmettre non exclusivement par voie sexuelle : maladies bactériennes (syphilis), parasitoses dues à des ectoparasites (gale ou poux du pubis), infections mycoplasmiques et maladies virales (Papillomavirus humain, condylomes, hépatite B, VIH).

Symptômes fréquents

symptome des IST

La manifestation des IST / MST peut se présenter sous divers symptômes, mais les plus fréquents sont :

  • Anomalie de la peau des organes génitaux : ulcération, chancre, condylome ;
  • Gène : irritation, douleur ;
  • Démangeaison ;
  • Pertes anormales ou malodorantes.

Les symptômes peuvent se présenter de manière nette ou discrète. Si les symptômes sont nets, on les remarque au niveau des organes génitaux ainsi que sur la peau aux alentours. Il se peut aussi que d’autres symptômes, outre les symptômes systémiques, se forment loin des organes génitaux.

Mais d’une manière générale, les symptômes des IST sont différents si la personne atteinte est un homme ou une femme.

Conséquences

Les IST / MST ont des effets immédiats sur l’organisme comme on peut le voir avec les divers symptômes. Mais les IST peuvent avoir à long terme de graves conséquences sur la santé.

Certaines infections comme l’herpès et la syphilis peuvent accroitre de façon importante le risque de contracter le VIH. La contraction de gonorrhée et de chlamydiose est dans la plupart des cas à l’origine de l’inflammation pelvienne et de la stérilité.

La transmission d’une infection sexuelle de la mère à l’enfant est la cause majeure de la mortinaissance, de décès néonatal, de faible poids de naissance, de septicémie, de pneumonie, de conjonctivite et de malformations congénitales.

Chez la femme enceinte, la syphilis est à l’origine de plus de 300 000 décès fœtaux et néonatals chaque année. Cette infection expose plus de 200 000 nouveau-nés chaque année à un risque accru de décès par prématurité ou de maladie congénitale.

Chaque année aussi, l’infection à virus du papillome humain ou VPH est responsable de plus de 520 000 cas de cancer du col de l’utérus et pas moins de 260 000 décès.

Classification des IST / MST

On recense actuellement plus d’une trentaine de bactéries, parasites et virus qui peuvent se propager par voie sexuelle.

Les principales infections sexuellement transmissibles sont le condylome ou crête-de-coq, la gonorrhée ou blennorragie, l’herpès, l’hépatite B, l’hépatite C, la trichomonase, la syphilis, la chlamydiose, le VIH, le papillomavirus (condylomes acuminés).

Par les germes, la transmission par voie sexuelle peut être classée en 4 groupes.

  • ITS bactériennes : les infections bactériennes sont causées par des bactéries qui sont exclusivement transmises par les partenaires lors de l’activité sexuelle. Ce groupe est composé de trois types d’infection, soit les blennorragies (gonocoques), la syphilis (Treponema pallidum), les chlamydioses (Chlamydia trachomatis).
  • ITS virales : les infections virales sont causées par des virus qui s’attaquent à sur l’ensemble de l’organisme en même temps. Cette catégorie est classée comme incurable et peut par conséquent entrainer la mort du patient. Ce groupe est composé de 4 types d’infection, soit le Sida (HIV), l’hépatite B (VHB), l’herpès (HSV).
  • IST champignons : ces infections sont causées par des champignons unicellulaires dont le plus récurrent est la candidose (Candida albicans).
  • ITS parasitaires ou protozoaires : les infections virales sont causées par des organismes vivants unicellulaires. Elle regroupe 3 types d’infection, soit les trichomonoses (Trichomonas vaginalis), les poux du pubis et la gale.

Notez que les infections urinaires (cystites) ne sont PAS  catégorisées comme IST ou MST. Bien qu’elles incluent l’expression « infection », elles ne sont absolument pas liées à une maladie, et ne sont pas transmissibles. Consultez notre guide sur le sujet pour en savoir plus.

=> Tout savoir sur les infections urinaires & cystites

Prévention

La probabilité de transmission des infections lors d’un rapport sexuel varie d’une pathologie à l’autre.

Pour prévenir les IST / MST, il est donc primordial d’éduquer les hommes et les femmes quel que soit leur âge sur les infections et leur mode de transmission.

En effet, certaines maladies, dont la gonorrhée, la chlamydiose, le chancre mou, l’herpès génital, la trichomoniase, la syphilis et l’infection à mycoplasme, sont essentiellement à transmission sexuelle.

D’autres maladies ne sont pas exclusivement transmises par voie sexuelle. C’est le cas de la syphilis, la gale ou les poux du pubis, les condylomes, le Papillomavirus humain, les verrues génitales, l’hépatite B, le SIDA et les autres infections mycoplasmiques.

Ainsi, l’utilisation du préservatif n’est pas l’unique moyen d’éviter d’attraper ces infections.

Les conseils et les approches comportementales sont indispensables pour assurer une prévention primaire des IST.

Conseils et approches comportementales

L’information et l’éducation auprès des jeunes assurent une prévention primaire des IST / MST.

Comme ces infections peuvent se propager très vite et entrainer beaucoup de dégâts, il est important d’introduire l’éducation sexuelle et de fournir des conseils sur les rapports protégés et la réduction des risques avant et après le dépistage des IST.

Afin d’assurer une prévention réussie, l’adaptation des actions éducatives et conseils aux besoins des adolescents est nécessaire. Les interventions comportementales peuvent être également menées auprès des populations vulnérables et celles qui sont concernées directement par une activité sexuelle à risque, à savoir les adolescents, les homosexuels, les travailleurs du sexe et les consommateurs de drogues injectables.

Les sites Internet, les centres et les associations sont actuellement les canaux d’information les plus privilégiés. Si les sites officiels comme l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) ou l’INPES (Institut National de Prévention et d’Éducation pour la Santé) constituent une première approche pour poser de questions sur les IST, les centres de dépistage ou associations sont des lieux d’écoute pour en discuter.

Les centres de dépistage et d’information des IST constituent des lieux d’aide et d’accompagnement pour les personnes concernées.

A noter qu’une initiative du gouvernement français a permis la célébration de la Journée de lutte contre les infections sexuellement transmissibles et de promotion de la santé sexuelle en mars 2015.

Cet évènement s’est tenu lors de la célébration du centenaire du décès d’Alfred Fournier, un Professeur du XIXe siècle qui s’est spécialisé dans les IST, dont la syphilis et la gonococcie.

Méthodes mécaniques

Les approches comportementales doivent être accompagnées de la promotion de l’utilisation du préservatif pour maximiser la réussite de la prévention des IST / MST. L’utilisation de préservatif est l’un des moyens de protection les plus efficaces contre les IST.

Les préservatifs masculins sont les plus utilisés par les programmes nationaux pour la prévention des IST, mais il faut croire que leurs équivalents féminins restent les plus efficaces et sûrs.

Parmi ces infections, il y a celles qui peuvent être guéries et celles qui ne le sont pas. On les classe donc en :

  • IST curables : la syphilis, la gonorrhée, la chlamydiose et la trichomonase.
  • IST incurables : l’hépatite B, l’herpès, le VIH et le papillomavirus.

Un traitement curatif n’est donc pas disponible pour l’ensemble de ces infections. En effet, si certaines infections sont incurables chez l’homme et chez la femme, d’autres infections se soignent facilement.

Toutefois ces dernières peuvent entrainer de graves complications si elles restent non traitées ou en cas d’absence d’un dépistage à temps.

Certes, il est toujours mieux de prévenir que de guérir, mais quand les symptômes se présentent ou qu’on souhaite tout simplement se rassurer à la suite d’un rapport sexuel non protégé, le dépistage est indispensable.

On peut se tourner vers un centre de dépistage ou consulter son médecin traitant. Après une auscultation, celle-ci prescrit une prise de sang pour vérifier l’existence ou non d’un agent pathogène des infections sexuellement transmissibles dans l’organisme.

Les tests dans les centres de dépistage sont rapides et s’effectuent dans un total anonymat.

IST / MST curables

Généralement, les mêmes IST / MST curables peuvent aussi bien infecter les hommes que les femmes suite à un rapport sexuel non protégé sauf que les symptômes et la gravité ne sont pas identiques.

Cependant, il existe des infections sexuellement transmissibles qui sont spécifiques aux femmes. Il est toujours recommandé d’informer ses partenaires sexuels puisqu’ils peuvent effectuer un test de dépistage et suivre un traitement pour éviter tout risque de récidive.

Chez les hommes, les symptômes de ces infections sexuellement transmissibles sont l’écoulement au bout du pénis, picotements, brûlures en urinant, éjaculations douloureuses, douleurs dans les testicules et rougeurs sur le pénis.

Chez les femmes, les infections sexuelles se reconnaissent généralement par des pertes blanches importantes inhabituelles et malodorantes, douleurs dans le bas-ventre, rapports sexuels douloureux, brûlures ou démangeaisons de la vulve, rougeurs anormales, gonflements anormaux de la vulve, brûlures en urinant et saignements en dehors des règles. 

IST / MST chez l’homme

La syphilis

La syphilis est une infection causée par la bactérie Treponema pallidum. Elle cause généralement des lésions graves et permanentes à l’organisme en cas d’absence de traitement. Cette infection peut être mortelle dans certains cas même s’ils sont rares lorsqu’aucun traitement n’est disponible.

Transmission
La syphilis est une infection dont la propagation peut se faire par diverses voies (anale, vaginale ou orale) lors d’un contact sexuel. Une femme enceinte peut transmettre la syphilis au fœtus qu’elle porte.
Prévention
L’utilisation de préservatif est le meilleur moyen de prévenir la syphilis. Il doit être utilisé en permanence durant les activités sexuelles.
Symptômes
Les symptômes de la syphilis évoluent en fonction de son avancement regroupé en 4 stades : primaire, secondaire, latent et tertiaire.

Au niveau primaire, le principal symptôme de la syphilis est l’apparition de chancre ouvert sur les parties infectées (appareils génitaux, anus ou gorge) en moyenne 21 jours après l’exposition à l’infection.

Au stade secondaire (3 mois environ), elles se manifestent généralement comme la grippe et peuvent être accompagnées d’une perte de cheveux, de douleurs musculaires et articulaires, de fièvre, d’enflure des glandes et de perte de poids. Au stade latent qui peut durer entre un an et 30 ans, aucun symptôme n’apparait comme si l’infection a disparu alors qu’elle continue à se propager dans l’organisme.

Au stade tertiaire, la syphilis engendre diverses complications à long terme comme les lésions internes ou externes (cerveau, cœur, os et vaisseaux sanguins), troubles cardiovasculaires et mentaux.

Traitements
La syphilis se traite au moyen d’antibiotiques. L’absence de traitement favorise les complications qui peuvent entraîner le décès.

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La trichomonase

La trichomonase est une infection sexuelle assez courante causée par des parasites microscopiques appelés Trichomonas vaginalis. Elle présente habituellement très peu de symptômes, mais peut aussi bien toucher la femme (vagin, urètre, vessie ou col de l’utérus) que l’homme (urètre ou prépuce).

Transmission
Comme la plupart des IST, la transmission de la trichomonase s’effectue par un contact sexuel avec un partenaire infecté.
Prévention
Le meilleur moyen de prévention contre la trichomonase est l’utilisation de préservatif à toutes les relations sexuelles.
Symptômes
L’infection de trichomonase est plutôt rare chez l’homme et généralement sans aucune manifestation alors que les symptômes de l’infection sont présents sur environ 50% des femmes. Sa manifestation survient habituellement durant la semaine suivant l’infection jusqu’à six mois.

Chez la femme, la trichomonase se manifeste par un écoulement vaginal, une odeur vaginale, une douleur à la miction ou pendant les relations sexuelles, irritations ou démangeaisons vaginales.

Chez l’homme, les symptômes de la trichomonase sont généralement l’écoulement du pénis, l’irritation au bout du pénis, la sensation de brûlure à la miction.

Traitements

La trichomonase est traitée avec une seule dose d’un antibiotique « Métronidazole ». Elle peut entraîner une inflammation pelvienne chez la femme en l’absence de traitement. La cause immédiate de l’infection chez la femme est la grossesse ectopique ou prématurée.

A long terme, l’infection peut causer une douleur pelvienne chronique, une infertilité ou un risque de transmission du VIH.

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Morpions

Les Morpions ou poux du pubis sont des insectes d’à peu près un millimètre qui ressemblent à de petits crabes. Ils s’alimentent de sang et pondent leurs œufs près de la base des poils pubiens. Les piqûres des morpions causent des démangeaisons intenses.

Transmission
Les morpions se transmettent pendant un rapport sexuel avec une personne infectée en rampant d’une personne à l’autre. Les morpions ne reflètent pas une hygiène médiocre, n’importe qui peut les contracter d’autant plus qu’ils peuvent survivre un à deux jours dans la literie et les vêtements de la personne infectée.
Prévention
Pour prévenir la transmission des morpions, il faut éviter le partage des serviettes et vêtements souillés et être prudent dans les cabines d’essayage, car les morpions ne se transmettent pas seulement par le contact de la peau.
Symptômes
Les personnes infectées par les morpions ressentent des démangeaisons qui sont accompagnées d’irritation, de rougeurs et d’inflammation cutanées au niveau du pubis. Les piqûres de morpions se reconnaissent par des petites marques bleues sur la peau. On observe aussi de fines particules noires (excréments de morpions) dans les sous-vêtements.
Traitements
Comme les morpions ne disparaissent pas sans traitement, il convient d’utiliser de shampoing spécial en vente libre à la pharmacie. On peut aussi utiliser un peigne à fines dents ou des ongles pour éliminer les œufs des poils. Le lavage dans l’eau chaude ou nettoyage à sec des vêtements et de la literie contaminés est nécessaire pour éliminer les morpions.

La gale

La gale est une infection provoquée par des mites parasitiques qui creusent des sillons sous la surface de la peau pour y pondre leurs œufs. La propagation de l’infection est causée par le déplacement des larves vers de nouvelles zones du corps. Les mites préfèrent les zones chaudes de la peau, notamment les plis sur les coudes, les fesses, les omoplates, les seins et le pénis, etc.

Transmission
La gale se transmet d’une personne à l’autre par contact étroit comme la relation sexuelle. Comme les mites peuvent survivre jusqu’à trois jours sur les vêtements et la literie, on est exposé à l’infection après un contact avec une personne infectée. Comme les poux de pubis, les mites ne sont pas la conséquence d’une hygiène médiocre.
Prévention
Pour éviter la transmission des parasites, il est toujours important de ne pas partager les serviettes et les vêtements souillés, de passer l’aspirateur sur les articles qui ne peuvent être lavés.
Symptômes
Les premiers symptômes de la gale apparaissent généralement dans les trois à quatre semaines suivant la contamination. On observe des démangeaisons intenses, des plaques rouges sur la zone infectée et rarement de la peau écailleuse ou croûtée.
Traitements
Le médecin prescrit une lotion spéciale à appliquer sur tout le corps. Le lavage dans l’eau chaude ou nettoyage à sec des vêtements et de la literie contaminés est nécessaire pour tuer les mites.

IST / MST chez la femme

Les infections fongiques du genre Candida sont typiques aux femmes. Plusieurs IST ont aussi une conséquence plus grave chez la femme que chez l’homme même si les deux sexes peuvent aussi bien les contracter par des rapports sexuels non protégés.

Les candidoses

La candidose est causée par la prolifération de champignons appelés Candida Albicans. Ce champignon vit en saprophyte avec le milieu vaginal. Cette infection au niveau de la muqueuse vaginale est la plus rencontrée chez la femme, 75% des femmes l’ont connu au cours de leur vie.

Transmission
La transmission de la candidose vaginale peut se faire par un contact avec des linges souillés ou par une autocontamination chez la femme tandis que la transmission chez l’homme est uniquement sexuelle.
Complications
Cette infection devient agressive dans certaines occasions, notamment en cas de traitement antibiotique, de prise de pilule contraceptive, au cours d’une grossesse ou encore dans certaines maladies comme le diabète. Cette mycose vaginale est sans gravité, mais reste cependant désagréable. Elle peut être un facteur de blocage psychologique et sexuel chez de nombreuses femmes.
Symptômes

Souvent, aucune manifestation de la mycose ne se présente chez la femme alors que l’infection se propage. Mais dans la plupart des cas, l’infection engendre des démangeaisons au niveau des petites ou grandes lèvres et de la vulve.

Les principales caractéristiques de cette mycose sont par ailleurs la présence de pertes blanches très compactes, des sensations de brûlure au niveau du gland, des rougeurs et des petits boutons. La candidose est parfois gênante, car elle peut récidiver plusieurs fois au fil des années. La durée d’incubation peut varier de 1 jour à 1 mois.

Traitements
Pour traiter la candidose vaginale, les médecins préconisent l’utilisation des ovules ou l’application de crème. Les mesures d’hygiène sont importantes pour éviter les récidives.

La gonorrhée

La gonorrhée ou « chaudepisse »est une infection d’origine bactérienne causée par la bactérie Neisseria gonorrhoeae. L’absence de traitement de la gonorrhée entraîne une inflammation pelvienne chez la femme, ce qui peut engendré des douleurs pelviennes chroniques, une infertilité et une grossesse ectopique.

Transmission
La gonorrhée se transmet par un rapport sexuel non protégé par voie orale, anale et vaginale avec une personne infectée. Elle peut aussi se transmettre de la mère à son bébé pendant l’accouchement.
Prévention
Les préservatifs aident à prévenir la transmission de la gonorrhée pendant les rapports sexuels.
Symptômes

Les manifestations de l’infection peuvent varier d’un individu à l’autre. Bon nombre d’hommes et de femmes présentent de légers symptômes ou aucun symptôme du tout. Chez la femme, ses manifestations se traduisent par une sensation de brûlure à la miction, un saignement, démangeaisons ou douleur vaginale, et une perte jaunâtre.

Chez l’homme, les symptômes sont l’écoulement du pénis, sensation de brûlure à la miction et douleur au niveau des testicules.

Traitements
Une infection à la gonorrhée peut se traiter avec une seule dose d’antibiotique oral. Mais celle-ci peut récidiver immédiatement après le traitement étant donné que certaines souches de l’infection sont résistantes à certains antibiotiques.

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La chlamydiose

La chlamydiose est une infection d’origine bactérienne causée par la Chlamydia trachomatis. Cette IST est l’une des plus courantes en France.

Transmission
La chlamydiose se transmet par des rapports sexuels non protégés que ce soit par voie orale, anale ou vaginale.
Prévention
L’utilisation de préservatifs est requise pour prévenir la propagation de la chlamydiose, car la bactérie de la chlamydiose peut aussi bien infecter la gorge, l’urètre, le rectum ou le col de l’utérus.
Symptômes
Dans la plupart des cas, l’infection par la chlamydiose ne présente aucun symptôme. Les symptômes se présentent généralement environ 2 jours à 2 semaines après que l’infection. La chlamydiose est généralement plus conséquente chez la femme, les symptômes sont la sensation de brûlure en urinant, perte vaginale, saignement en dehors des règles, saignement et douleur pendant ou après les relations sexuelles, douleurs abdominales, fièvres et frissons.

Chez l’homme, les symptômes sont les démangeaisons à la verge, douleur en urinant, écoulement, douleur aux testicules.

A noter que près de 50% des hommes ne présentent pas aucun de ces symptômes, ce qui rend la chlamydiose plus difficile à dépister que chez les femmes.

Traitements
La chlamydiose est traitée avec de l’antibiotique. Le traitement doit être suivi pendant la durée complète même si les symptômes disparaissent. Une chlamydiose sans traitement provoque une atteinte inflammatoire pelvienne chez la femme. Elle peut être à l’origine de l’infertilité, douleur pelvienne chronique et grossesse ectopique.

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Le dépistage IST / MST

Le dépistage des IST / MST reste le moyen le plus efficace pour lutter contre ces différentes infections ayant comme point commun, la transmission par voie sexuelle.

En effet, le dépistage a pour but d’aider les patients à traiter rapidement les infections en fonction des symptômes et à éviter les complications. Il permet aussi d’empêcher la transmission des infections chez les partenaires des patients infectées.

Plusieurs types de test peuvent être proposés lors du dépistage. Parfois, les symptômes suffisent aux professionnels de la santé pour diagnostiquer l’infection, mais des tests sont nécessaires pour connaitre la nature de l’infection et les agents pathogènes :

  • Une prise de sang pour rechercher les anticorps et les antigènes dans le sang ;
  • Un frottis vaginal (femme) ou un prélèvement urétral (homme), la mise en culture des prélèvements permet de connaitre le germe ;
  • Un prélèvement urinaire pour déceler certaines bactéries.

Dépister les IST / MST : pour quelles raisons ?

Le dépistage des différentes IST est généralement conseillé après un rapport sexuel non protégé pour savoir si on a été infecté étant donné que bon nombre d’infections sexuelles se transmettent exclusivement par le contact sexuel.

Le dépistage est aussi indispensable lorsqu’on souhaite passer un stade supérieur d’une relation avec le/la même partenaire, c’est-à-dire sans préservatif. Les deux partenaires doivent par conséquent faire un dépistage des IST.

Chez la femme, le dépistage est conseillé lorsqu’on envisage une grossesse. Il est aussi le meilleur moyen de se rassurer et de connaitre sa santé surtout si on est très actif ou active sexuellement.

Le dépistage des IST, pour qui ?

Le dépistage des IST est accessible à tous, mais des personnes sont particulièrement ciblées, à savoir les :

  • personnes récemment infectées ;
  • partenaires sexuels de personnes infectées ;
  • personnes atteintes de VIH ;
  • personnes multipartenaires ;
  • homosexuels ;
  • femmes enceintes ;
  • usagers de drogues par injection intraveineuse ;
  • migrants originaires de zones à forts taux d’infection.

Les examens médicaux pour dépister les IST / MST (par maladie)

Différents examens peuvent être effectués pour dépister les IST. Cela dépend généralement de ce que l’on recherche, mais les professionnels de santé sont toujours tentés de rechercher la présence d’autres infections lorsqu’une IST a été détectée chez un patient.

Syphilis
Pour dépister la syphilis, il est nécessaire d’effectuer un examen physique ou un test en laboratoire. On effectue un test sanguin ou un écouvillonnage de la plaie infectée.
Chlamydiose
Pour le dépistage de la chlamydia, un test d’amplification des acides nucléiques ou TAAN est effectué. Ces acides correspond à l’ADN de la bactérie et permet de détecter la présence de la bactérie à partir d’un prélèvement : premier jet d’urine chez l’homme et auto-prélèvement vulvo-vaginal chez la femme.
Gonococcie
Le dépistage de la gonococcie diffère en fonction de la présence ou non de symptômes. En cas de manifestation des symptômes, un prélèvement en laboratoire est effectué. Après une mise en culture, on peut savoir si la contamination avérée et observer le développement du germe de la bactérie. Si l’infection ne présente pas de symptômes chez l’individu, un test TAAN est indispensable.
Papillomavirus
Le dépistage du papillomavirus (ou HPV) s’effectue à l’aide d’un frottis cervico-utérin qui est généralement utilisé pour déceler un cancer du col de l’utérus. Le frottis cervico-utérin est d’ailleurs recommandé à toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans tous les 1 à 3 ans selon la stabilité des partenaires.
Trichomonase
Pour le dépistage de la trichomonase, on utilise un prélèvement d’urine qui est ensuite analysé en laboratoire. Cela permet de confirmer la présence ou non du parasite.
Morpions
Les médecins inspectent la zone infectée pour observer les morpions et les œufs grisâtres qu’ils pondent au moyen d’une loupe.
Gale
La gale est une infection dont le dépistage peut être difficile étant donné que cela nécessite un peu de temps, mais l’examen de la zone possiblement contaminée permet de déterminer si le patient est infecté ou non.
Candidose
Le dépistage de la candidose vaginale s’effectue par frottis vaginal. Cette méthode est indolore et consiste à prélever le liquide ou les cellules de l’organisme en vue d’un examen microscopique.
Gonorrhée
Le dépistage de la gonorrhée autant chez l’homme que chez la femme s’effectue par échantillon d’urine ou écouvillonnage de la zone infectée.

Où se faire dépister gratuitement ?

Le dépistage des IST est gratuit et anonyme. Généralement, c’est le médecin traitant, gynécologue ou sage-femme qui prescrit un test de dépistage des IST dans :

  • CeGIDD (Centre Gratuit d’Information, de Dépistage et de Diagnostic) ;
  • CPEF (Centre de Planification et d’Education Familiale) ;
  • Centre de dépistage et associations.

Liste des centres de dépistage
Liste des centres de dépistage : cliquez sur l’image ou visitez le site http://www.info-ist.fr/depistages/index.html et sélectionnez votre région ou appelez le numéro gratuit.

En conclusion, il faut savoir que la plupart des infections sexuellement transmissibles (IST) se soignent avec des traitements très simples.

Sachez que contracter une IST augmente énormément le risque d’être infecté par le VIH. Il est donc primordial de traiter une IST tant pour la personne infectée que pour son (sa) partenaire.

Même si cette dernière a l’impression d’être en bonne santé, le dépistage des IST est nécessaire suite à un contact intime avec la personne infectée. Sans quoi, le risque de récidive est important et les complications sont pernicieuses.