Le CBD n’est pas un somnifère. Ce n’est pas non plus un médicament.
Il est catalogué dans les compléments alimentaires. Il ne provoque pas non plus le sommeil par lui-même.
Alors quoi ? Pourquoi évoque-t-on de plus en plus souvent le CBD comme une solution potentielle contre les problèmes d’insomnie, les troubles du sommeil, les difficultés d’endormissement ?
Au sommaire
Pourquoi le sommeil est aussi vital ?
Le sommeil réparateur de l’organisme
La nuit on recharge les batteries, on “récupère” au niveau physique, intellectuel et psychologique. On “digère” les émotions de la journée passée. On trie la quantité d’informations.
On y met de l’ordre et on range sa mémoire. On élimine les toxines, on rétablit les stocks énergétiques des cellules, on régule le métabolisme dont celui de la glycémie.
Tout cela pour se réveiller le matin en étant frais et dispo. La restauration du système assure la qualité de notre vigilance du lendemain, notre apprentissage, notre mémorisation, notre humeur ou encore notre condition physique et mentale.
On ne peut vivre sans dormir. Le sommeil est un facteur-clef de notre état de santé général et de notre système immunitaire.
Le sommeil contre les signes prématurés du vieillissement
Préserver la qualité de vie au quotidien c’est également freiner les signes du vieillissement. Car elle permet de lutter notamment contre l’accumulation de radicaux libres dans le cerveau et de stimuler les mécanismes antioxydants endogènes.
Les conséquences d’un manque de sommeil
Le manque de sommeil réduit les capacités intellectuelles et le discernement. Cela se traduit par une difficulté à se concentrer, par un découragement à réfléchir, par l’évitement de certaines tâches complexes.
Il rend irritable et tend à détériorer les relations avec l’entourage, car les tensions conduisent parfois à des mécanismes de défense plus agressifs, qui vont de la saute d’humeur à une état à “bout de nerfs”.
En passant par le cynisme ou la grossièreté. Alors que les personnes reposées sont, on le sait, plus ouvertes et plus sociables.
Il fait perdre une perception plus réelle des choses, qui peut ralentir les réactions voire les réflexes. C’est là où les erreurs peuvent être dangereuses, parfois fatales. Lorsqu’on est au volant d’une voiture ou responsable du fonctionnement de certaines machines par exemple.
Il provoque des réactions physiques déplaisantes voire des malaises.
Bien qu’il soit difficile d’affirmer les causes à effets, on a pu observer que les personnes manquant de sommeil sont plus sujettes aux nausées, vertiges, troubles digestifs ou encore maux de tête.
Tous ces signes sont des symptômes qui invitent voire exigent que l’on s’attèle à identifier la source des maux, et y répondre.
Comment fonctionne le sommeil ?
La régulation de l’alternance entre veille et sommeil est régie par un double processus : circadien et homéostatique.
Les rythmes circadiens
Tout individu a une sorte d’horloge interne qui rythme les journées par une alternance de phases de sommeil et de veille.
Ce sont les rythmes circadiens qui, pour synchroniser les deux phases, se calent peu ou prou sur l’alternance pénombre/lumière impulsée par le rythme nycthéméral (nuit /jour).
Le rythme nycthéméral réagit à la lumière en activant une hormone cérébrale, la mélatonine, synthétisée la nuit par la glande pinéale.
Les rythmes circadiens ne sont pas les mêmes selon l’âge des individus. Si les enfants en dessous de 5 ans ont besoin d’environ de 12 h de sommeil, les adolescents 9 heures, les adultes plutôt entre 7 et 9 h.
Néanmoins plus un adulte avance vers le grand âge, plus les phases de sommeil profond diminuent. Aussi son sommeil devient-il plus sensible au bruit, à la lumière ou aux douleurs corporelles.
Le processus homéostatique
Ce processus a pour vocation de préserver l’équilibre de l’organisme. C’est lui qui s’active quand l’individu est mis à l’épreuve physiquement ou émotionnellement par son environnement. Son seul but est le retour de l’équilibre : l’homéostasie.
Quand le système est à l’équilibre, le besoin de sommeil augmente tout naturellement dans la journée au fur et à mesure. Et diminue tout doucement la nuit, pendant le sommeil.
Mais quand le système est dépassé par les tensions qu’il subit, le système homéostatique va manifester des signes de stress et de fatigue déterminant le besoin de repos et de “réparation”. Et ce, sans tenir compte de l’heure de sommeil habituelle ou du fait qu’il fasse jour ou nuit.
Quand ces alertes, ne sont pas entendues ou qu’on se sent impuissant à leur apporter des réponses adéquates, le système est débordé et produit d’autant plus de stress, d’agitation et d’anxiété.
Un cercle vicieux peut s’installer engendrant des insomnies.
C’est quoi l’insomnie exactement?
D’un point de vue médical, l’insomnie fait partie des troubles du sommeil.
Lesquels comprennent entre autres :
- la narcolepsie (l’endormissement soudain et imprévisible),
- l’hypersomnie (le besoin excessif de dormir),
- et les troubles des rythmes circadiens.
Malgré tout ce qu’on sait aujourd’hui, l’insomnie reste un mot-valise, car difficile à définir précisément, à diagnostiquer et à prescrire des protocoles adaptés pour l’endiguer.
L’insomnie, c’est en gros un déficit du contingent d’heures de sommeil ou de la qualité de sommeil nécessaires à une qualité de veille. Un déficit qui nuirait à l’état de santé général, physique et mental du fait que l’organisme n’a pu procéder à sa “restauration”.
Outre la conséquence immédiate d’impacter la qualité de veille du lendemain, il y a celles possibles de la somnolence, des troubles de la vigilance et de la mémoire, l’irritabilité, les maux de tête.
Et à terme, si l’insomnie perdure, une fatigue profonde, des angoisses, voire des signes de dépression.
Les causes de l’insomnie
L’insomnie est un symptôme au même titre que la fièvre. Et non une maladie.
On peut distinguer les causes d’ordre psychologique qui se manifestent par le stress, l’anxiété, les inquiétudes, l’angoisse.
Et il y a les causes provenant de troubles psychologiques ou physiques parfois sévères.
Parmi les troubles lourds qui causent l’insomnie on peut citer l’apnée du sommeil dont souffrent des personnes notamment en surpoids. Ce sont des pauses respiratoires de quelques secondes ou plus à plusieurs reprises durant la nuit qui peuvent être dangereuses.
Les dépressions aussi génèrent des insomnies lourdes.
Ainsi que les douleurs chroniques causées par de l’arthrite ou un cancer, ou encore les difficultés respiratoires en cas d’insuffisance cardiaque ou de maladie pulmonaire.
Il y a aussi ceux qui ont besoin d’uriner la nuit (nycturie), ceux qui souffrent de reflux gastro-oesophagien, d’hyperthyroïdie, de maladie de Parkinson.
Dans le cadre de causes pathologiques de l’insomnie, il est important de s’en référer à son médecin et de suivre le traitement prescrit adéquat.
Comment l’ECS peut agir pour éviter l’insomnie ?
L’ECS, c’est quoi ?
Le Système Endocannabinoïde (ECS) a été identifié par le Professeur Mechoulam en 1964 lors de ses recherches sur le cannabis.
C’est à ce moment-là également qu’il a découvert les cannabinoïdes principaux de la plante dont le tétrahydrocannabinol (THC) et le cannabidiol (CBD).
L’ECS est un réseau de communication intercellulaire présent chez tous les mammifères, essentiel pour la préservation de l’équilibre interne de l’organisme appelé homéostasie. Et ce malgré les fluctuations extérieures (pollution, alimentation, mode de vie, stress) et intérieures (hormones, émotions, génétiques, etc).
Ce système neuromodulateur se compose de récepteurs cannabinoïdes dans le corps, appelés récepteurs endocannabinoïdes.
Présent essentiellement dans le cerveau mais aussi dans des organes et dans la peau, il supervise le maintien de l’équilibre physiologique pour la régulation de la température corporelle, du sommeil, de l’appétit, du poids corporel, de la douleur, de la mémoire, de l’apprentissage, de l’humeur, des émotions, etc.
En cas de mise à mal du système, le ECS se met en branle et active tous les leviers dont il dispose pour tenter de préserver l’équilibre.
Quand le déséquilibre perdure, il peut à un moment donné, être dépassé, débordé.
Les récepteurs endocannabinoïdes
Deux types de récepteurs ont été identifiés à ce jour : les CB1 et les CB2.
Les CB1 se situent dans le système nerveux central, les poumons, le système vasculaire, les muscles, le tractus gastro-intestinal, les organes reproductifs.
Les CB2, les os et la rate.
On retrouve également les deux types de récepteurs au niveau du système immunitaire, du foie, de la moelle osseuse et du pancréas. Ces récepteurs interagissent avec des substances hors de la cellule pour produire une réponse dans la cellule.
Les récepteurs CB1 régulent notamment la température corporelle, l’équilibre des fluides, la transpiration, l’appétit, le niveau de sucre , la concentration ionique, etc.
Les récepteurs CB2 régulent notamment la réponse immunitaire inflammatoire.
Le déséquilibre homéostatique qui engendre une trop importante insuffisance de réponses des récepteurs endocannabinoïdes peut entraîner notamment une hypersensibilité à la douleur, des maux de tête, un état dépressif, des insomnies ..
En soutenant le système endocannabinoïde avec des cannabinoïdes on peut compenser un éventuel déficit et soulager certains symptômes.
Stimuler les récepteurs endocannabinoïdes
Cela est possible en faisant des activités sportives qui apportent du plaisir et bien-être, des exercices respiratoires, du yoga, de l’acupuncture, de la méditation.
En ayant une alimentation riche en acides gras oméga-3 et en magnésium.
Il est à noter que les pesticides ou l’alcool entre autres, peuvent entraver le système endocannabinoïde.
Mais on peut également soutenir les récepteurs endocannabinoïdes en apportant à l’organisme des compléments de cannabinoïdes. Essentiellement du CBD, compte tenu que le THC est une substance interdite car psychotrope, contrairement au CBD.
Comment le CBD peut aider en cas d’insomnie ?
Il est important de préciser au préalable que le CBD, sous la forme dans laquelle il est vendu habituellement, notamment en huile de CBD (à prendre en sublinguale), peut potentiellement répondre aux troubles du sommeil qui ne relèvent pas de pathologies lourdes. Car dans ce cas, il faut s’adresser à un médecin évidemment.
C’est quoi le CBD ou cannabidiol?
Le plant de chanvre est composé de deux cannabinoïdes principaux :
- le CBD (cannabidiol)
- et le THC (tétrahydrocannabinol)
- ainsi que de cannabinoïdes secondaires et de molécules aromatiques dit terpènes (Myrcène, Limonène, etc…).
Tous ces composants ont des propriétés propres.
Il est important de préciser que les produits au CBD exclut le THC ou réduit sa présence sous forme de traces.
Car légalement le taux de THC doit se situer sous la barre des 0,2%, du fait de ses propriétés psychotropes.
Le CBD, lui, ne produit aucun effet planant évidemment. Mais de la relaxation et du bien-être.
Le CBD soutien du système homéostatique
Le CBD ou cannabidiol stimule le système endocannabinoïde qui a pour mission de maintenir l’équilibre physique et psychique de l’organisme. Lorsque celui-ci est malmené, le système tente de retrouver l’équilibre en activant les ressorts dont il dispose.
Mais s’il est trop débordé, de nombreux troubles peuvent survenir, comme l’insomnie.
C’est là où le CBD peut intervenir. Il vient en soutien du système homéostatique en augmentant notamment votre taux d’anandamide, un neurotransmetteur responsable dans la sensation de bien-être et d’apaisement. Le système ainsi soutenu, peut potentiellement désamorcer les insomnies.
Le CBD, pour l’endormissement
Le CBD, en ayant un impact sur la nervosité et l’anxiété, lève les principaux freins à l’endormissement.
Aussi, la prise de CBD conduisant à un état de relaxation nécessaire pour relâcher les tensions et réduire l’anxiété permet de créer les bonnes conditions pour faciliter l’endormissement.
La prise de CBD peut être progressive dans la soirée pour finir par une prise supplémentaire plus forte avant d’aller se coucher. Ou avec une huile composée associant le CBD et la mélatonine.
Le CBD et la qualité du sommeil
Le CBD affecterait directement le cycle de sommeil, en évitant la suppression du sommeil paradoxal provoquée par l’anxiété.
Bien que des études scientifiques nécessite d’être confirmées, les premières faites dans ce sens suggèrent que le CBD favoriserait le rétablissement du cycle naturel de sommeil, voire préviendrait les risques d’insomnie chez ceux qui souffrent d’anxiété ou de troubles du sommeil liés au stress.
Le CBD contribuerait à un sommeil et une phase de sommeil paradoxal plus stable, constante et restauratrice.
Les propriétés du CBD renforcées
Quand on parle de sommeil et d’insomnies, difficile de ne pas évoquer la mélatonine. Car la mélatonine est photosensible et la lumière l’inhibe. Aussi, son association avec le CBD s’avère judicieuse.
Vous trouverez sur le site Sensativa notamment une huile qui allie CBD et mélatonine.
Il est conseillé de prendre des huiles de CBD à large spectre, voire en “full spectrum” (spectre complet).
C’est à dire au CBD “entouré” des autres cannabinoïdes présents dans la plante de chanvre (hormis le THC bien entendu) ainsi que des terpènes de la plante.
Car si les terpènes sont les molécules aromatiques naturelles de la plante, ils ont aussi des propriétés thérapeutiques propres bien connues en aromathérapie.
Le myrcène par exemple possède des propriétés relaxantes. Les propriétés du CBD s’en trouvent de fait renforcées.
Et si le CBD devenait votre meilleur allié contre l’insomnie ?