Elle est fréquente, souvent bénigne et pénible à vivre. « Elle » c’est la mycose vaginale. Au cours de leur vie, 3 femmes sur 4 seront touchées au moins une fois par cette infection gynécologique. Vous pensez souffrir d’une mycose vaginale ? Rassurez-vous, elle se soigne efficacement et rapidement.
Comment ? Quels sont symptômes, ses causes, les facteurs de risque ? Comment la prévenir ? Nous vous disons tout dans ce guide complet sur les mycoses vaginales.
Au sommaire
- 1 La mycose vaginale en quelques mots
- 2 Les symptômes de la mycose vaginale
- 3 Facteurs de risque et causes des mycoses vaginales
- 4 Mycose génitale : quel traitement ?
- 5 Comment prévenir les mycoses vaginales : nos conseils
- 6 Comment est diagnostiquée une mycose vaginale ?
- 7 Grossesse et mycose vaginale
- 8 Questions fréquentes postée dans les forums à propos de la mycose vaginale
- 9 Conclusion & Commentaires
La mycose vaginale en quelques mots
La mycose vaginale est une infection génitale très fréquente et banale. Elle est due à un champignon microscopique, le plus souvent le Candida albicans, qui est également mis en cause lors d’une candidose buccale.
Ce champignon fait partie des bactéries et des champignons qui vivent dans notre corps et qui sont utiles pour nous défendre des autres bactéries et champignons pathogènes.
Mais certains facteurs font qu’à un moment donné, le Candida albicans peut se transformer et devenir actif. C’est alors qu’apparaît la mycose vaginale.
Les symptômes de la mycose vaginale
Comment savoir si l’on souffre d’une mycose vaginale est une question souvent posée par de nombreuses femmes. Voici donc la liste des principaux symptômes de cette infection :
- Des démangeaisons permanentes de la vulve et de l’entrée du vagin
- Des brûlures vaginales pendant les mictions
- Des pertes blanches qui sont assez épaisses et crémeuses, inodores que l’on appelle des leucorrhées
- Des douleurs lors des rapports sexuels
- Une vulve rouge et gonflée
Lorsqu’il n’y a au début de l’infection que des démangeaisons vulvaires, la mycose vaginale est très souvent confondue avec notamment le psoriasis.
Mais c’est lorsqu’elle s’accompagne de pertes blanches épaisses et abondantes que l’on peut se douter d’une mycose vaginale.
Facteurs de risque et causes des mycoses vaginales
Pourquoi ces micro-organismes se transforment en infection vaginale soudainement ? Voici les causes les plus fréquentes et les facteurs de risque des mycoses vaginales :
- Les changements hormonaux : la ménopause, la grossesse, un dysfonctionnement thyroïdien, la prise d’une pilule contraceptive, le cycle menstruel peuvent en effet être responsable de l’infection.
- Diabète
- La prise de certains médicaments et notamment de certains antibiotiques qui peuvent affecter les défenses immunitaires de l’organisme et perturber la flore intestinale
- Une hygiène intime exagérée ou l’utilisation de produits d’hygiène trop agressifs, trop acides, trop parfumés car ils peuvent agresser la flore protectrice naturelle. L’excès de lavage est également néfaste.
- Une consommation importante de sucre et de boissons sucrées
- Une infection par le VIH
- Une infection de type gastro-entérite
- Des agressions chimiques par le chlore des piscines
Mycose génitale : quel traitement ?
La mycose vaginale peut se traiter de deux façons différentes : un traitement local ou un traitement systématique.
Le traitement systématique
Il consiste à prendre un médicament antifongique sous la forme de comprimés ou de capsules à prendre oralement.
Ce type de médicament passe par le flux sanguin et atteint les muqueuses pour détruire les champignons. Ce type de traitement est uniquement sur prescription médicale.
Parmi les plus prescrits et efficaces, Diflucan est un médicament antifongique ayant pour agent actif le fluconazole. C’est un traitement à dose unique qui attaque les cellules du champignon qui est responsable de l’infection.
Le traitement local
Le traitement local consiste à introduire des ovules vaginaux, de préférence le soir et même pendant les règles.
Il existe des traitements monodoses et des traitements de courte durée, généralement de 3 jours. Ils sont efficaces et peuvent être achetés sans ordonnance.
Votre médecin peut également vous conseiller d’appliquer une crème antifongique. Si vous ne souhaitez pas en parler avec votre médecin, vous pouvez commander la crème Gyno-Daktarin en line chez notre site partenaire Treated.com.
Les traitements naturels pour se débarrasser d’une mycose vaginale
Si vous préférez vous soigner avec un traitement naturel contre la mycose vaginale, voici quelques remèdes de grand-mères et astuces :
Le bicarbonate de soude
Le bicarbonate de soude peut avoir pour effet de rééquilibrer la flore vaginale et ainsi tuer les champignons responsables de la mycose vaginale.
Vous pouvez donc dissoudre 2 cuillère à soupe de bicarbonate de soude dans 1 l d’eau tiède. Appliquez cette solution sur vos parties intimes. Ne rincez pas mais tamponnez plutôt avec une serviette propre.
L’huile de coco
L’huile de coco est connue pour ses vertus antifongiques et antibactériennes.
Appliquez 10 gouttes le matin et le soir sur votre zone intime pendant une semaine. Vous pouvez également ajouter une goutte d’huile essentielle de thym à linalol et l’appliquer uniquement sur l’extérieur du vagin.
L’aloe vera
Antifongique et antibactérienne, l’aloe vera est très utilisée dans le traitement de la mycose vaginale. Il vous suffit d’appliquer un gel d’aloe vera sur la zone et vos démangeaisons seront fortement diminuées.
Les probiotiques
Pour vous aider à rééquilibrer la flore vaginale, vous pouvez prendre des gélules de probiotiques qui contiennent du lactobacillus acidophilus, bifidobacterium bifidum etc. Vous en trouverez en vente libre en pharmacie.
L’alimentation peut également être une source importante de probiotiques. Yaourt fermenté, le kéfir, les cornichons, le vinaigre de cidre peuvent donc vous aider et notamment à prévenir les récidives.
Comment prévenir les mycoses vaginales : nos conseils
Lorsque l’on a eu une mycose vaginale, il faut savoir que les récidives sont fréquentes. Voici donc nos conseils pour éviter une récidive :
- Optez pour des sous-vêtements en coton. Ils doivent être lavables à 60°C car les champignons sont coriaces.
- Si vous allez dans une piscine, rincez-vous immédiatement à l’eau claire et enlevez votre maillot humide
- Evitez de consommer des sucres en excès car ils ont la faculté de nourrir les champignons
- Evitez de prendre des bains désinfectants
- Evitez les douches vaginales
- N’utilisez pas de savons agressifs ou de sprays intimes
- Utilisez des lubrifiants lors des rapports sexuels
- Ne portez pas de pantalons trop serrés
- Pensez à laver votre linge de toilette à haute température
- Lorsque vous allez aux toilettes, essuyez-vous de l’avant vers l’arrière
- Pendant les règles, préférez les tampons ou la coupe menstruelle aux tampons classiques et aux serviettes hygiéniques.
Comment est diagnostiquée une mycose vaginale ?
Si vous avez un ou plusieurs symptômes de la mycose vaginale, vous devez prendre rendez-vous avec votre médecin traitant. Le plus souvent, l’examen clinique suffit à poser le diagnostic.
Les questions de votre médecin vont aussi permettre de trouver les causes de la mycose afin de prévenir les récidives.
Lors d’une récidive, le médecin peut prescrire un prélèvement afin de connaître le champignon responsable et ainsi mieux adapter son traitement. L’analyse biologique de l’échantillon permet également d’exclure d’autres causes.
Grossesse et mycose vaginale
La mycose vaginale est très fréquente lors d’une grossesse. La première chose à savoir est qu’elle ne présente aucun risque pour le bon développement du fœtus. Cependant, votre bébé peut être contaminé lors de l’accouchement.
L’augmentation importante des œstrogènes et des progestatifs lorsque l’on est enceinte va entraîner une modification de la paroi vaginale et affaiblir l’immunité locale.
C’est ce qui explique l’apparition de la mycose vaginale lors de la grossesse. Elle est plus fréquente au cours de 3ième trimestre de grossesse et pendant la période qui suit l’accouchement.
Vous ne devez pas céder à la tentation de l’automédication. Chaque mycose correspond à un traitement et il est différent selon de champignon responsable de l’infection.
Vous devez donc consulter votre gynécologue afin de prendre un traitement adapté. Le plus souvent, il s’agit d’une crème et un ovule.
Questions fréquentes postée dans les forums à propos de la mycose vaginale
Il est difficile de parler des mycoses vaginales avec son entourage ou son médecin traitant. Nous avons donc noté les principales questions que nous avons pu lire dans les forums à propos de la mycose vaginale et nous allons y répondre.
La mycose vaginale est-elle une maladie sexuellement transmissible ?
Non même si elle peut se transmettre lors d’une relation sexuelle elle est plus souvent due à un déséquilibre de le flore microbienne vaginale.
Est-elle contagieuse ?
Non la mycose vaginale n’est pas contagieuse.
Qui consulter ?
Vous pouvez consulter votre médecin traitant ou votre gynécologue.
Sans traitement est-elle dangereuse ?
Non, mais sachez qu’elle ne guérit pas toute seule. Compte tenu de ses symptômes et notamment des démangeaisons, il est préférable de traiter la mycose vaginale.
Conclusion & Commentaires
La mycose vaginale n’est certes pas grave mais elle est très invalidante et gênante notamment à cause des démangeaisons. Il est donc important de la traiter pour éviter tous ces désagréments.
Avec un traitement adapté, elle disparaîtra aussi vite qu’elle est apparue.
Vous avez déjà eu une mycose vaginale ? Vous avez déjà pris un traitement pour vous en débarrasser ? N’hésitez pas alors à partager votre expérience ou vos conseils en commentaires avec nos lectrices. A vous la parole !